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Le cofondateur de Grooveshark retrouvé mort

Le cofondateur de Grooveshark retrouvé mort

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Par Louis Lepron

Publié le

Il était excité par les nouvelles choses potentielles qu’il allait démarrer.

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Grooveshark : game over

Le 1er mai dernier, Grooveshark faisait la une sur les pure-player. En cause, sa fermeture. Après huit ans de bons et loyaux services sur le web et 30 millions d’utilisateurs en fin de course, la bataille judiciaire qui s’était mise en place depuis plusieurs années le faisait plier.
C’est en mars 2007 que Josh Greenberg, Andrés Barreto et Sam Tarantino, à peine majeur, lançait l’idée de Grooveshark sur la Toile : un hébergeur de fichiers MP3 téléchargés directement par les internautes. Si le site retirait les titres qui lui étaient signalés comme illégaux, il n’a pas fait le poids face à l’industrie de la musique. Depuis plus de deux ans, Grooveshark enchaînait les procès.
En juillet 2013, suivant les décisions de l’App Store d’Apple et de Google Play, le moteur de recherches Google ne référencait plus le site. En septembre 2014, et après des années d’un procès débuté trois ans plus tôt, un juge fédéral de la cour de New York faisait plier le site pour non-respect des droits d’auteur.
L’amende est alors salée : elle s’élève à 736 millions de dollars. Enfin, au 1er mai 2015, une semaine après un nouveau procès intenté par les labels, c’en est trop. Les fondateurs jettent l’éponge et signent un accord avec les majors.
Sur la une de Grooveshark, on peut lire :

Dans le cadre d’une transaction amiable avec les plus grandes maisons de disques, nous avons accepté de cesser immédiatement nos opérations, d’effacer toutes les œuvres en stock couvertes par des droits d’auteur et de renoncer à la propriété du site, de nos applications mobiles et de notre propriété intellectuelle, y compris nos brevets et droits d’auteur.

“Si vous aimez la musique, utilisez un service sous licence”

Les majors ont réussi à prouver que les fondateurs de Grooveshark avaient eux-mêmes téléchargé des titres (près de 5977, oui, c’est très précis) incriminés sur le service et qu’ils avaient demandé à ce que leurs employés fassent la même chose.
Les fondateurs avaient alors commenté, comme pour mieux conclure :

Malgré les meilleures intentions du monde, nous avons fait de sérieuses erreurs. Nous avons échoué à obtenir des licences de la part des ayants droit pour la grande majorité des musiques sur le service. C’était mal. Nous présentons nos excuses. Sans réserves […].
Si vous aimez la musique et respectez les artistes, les auteurs et tous ceux qui rendent la bonne musique possible, utilisez un service sous licence qui compense les artistes et autres ayants droit.