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Exclu : Yseult n’a plus “Rien à prouver” dans un clip planant

Exclu : Yseult n’a plus “Rien à prouver” dans un clip planant

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Par Guillaume Narduzzi

Publié le

La chanteuse française signe un retour plein d’assurance avec son nouveau single “Rien à prouver”, accompagné d’un support visuel que la jeune artiste nous présente en exclusivité.

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Konbini | Hello Yseult ! Ton morceau “Rien à prouver” mêle plusieurs styles et se révèle très planant à l’écoute. Vers quoi souhaites-tu t’orienter musicalement ?

Yseult | J’ai souhaité fusionner deux genres musicaux pour ce morceau, la trap et la pop, qui correspondent davantage à cette nouvelle femme que je suis devenue, qui a gagné en maturité. C’est de là que m’est venue l’inspiration d’identifier “l’Y-Trap” comme un genre nouveau, à part entière.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Les sonorités et éléments qui composent ce morceau me viennent de mon expérience d’auteure-compositrice pour des chanteurs francophones comme Jennifer ou Chimène Badi. Mais aussi des artistes de la nouvelle scène du rap français comme PLK, Laylow ou Dinos. Cette expérience m’a amenée à développer un univers décomplexé. En m’appropriant la trap, j’y apporte une touche de féminité et de sensualité, quasi-inexistante jusqu’à ce jour.

Avec qui as-tu bossé pour ce titre ?

Pour ce single, je me suis tournée vers de jeunes auteurs, compositeurs et producteurs qui me correspondaient. J’avais une vision très précise des sonorités et du message que je souhaitais transmettre au public. J’ai donc décidé très naturellement de faire appel à Wladimir Pariente, Eugenie, Twenty9 et Yung G pour faire naître “Rien à prouver”.

Peux-tu nous expliquer le clip ?

Le choix du hangar, d’être isolée et face à mon propre reflet dans le miroir, était une évidence pour contrebalancer mon histoire personnelle et les stigmates de la société. Je souhaitais vraiment qu’on puisse m’écouter, me prendre au sérieux, sans avoir trop de détails autour.

Avec quels artistes vas-tu collaborer à l’avenir ?

Actuellement en studio, je me suis entourée d’artistes tels que Angèle, Laylow, Jok’air, Tortoz ou encore Luni. Ils représentent pour moi une diversité nécessaire dans le monde de la musique. Ils sont comme des porte-parole de cette nouvelle génération, grâce à leurs messages puissants et novateurs sur des sujets qui nous rassemblent tous.

Tu dis que la musique t’a fait “perdre ton adolescence”. Tu peux nous expliquer ?

Très jeune, je suis rentrée dans le monde du spectacle (dès l’âge de 16 ans). J’accompagnais des artistes sur scène en tant que choriste, puis je suis passée de la scène à mes premières expériences solo en studio. Le plus difficile était de jongler entre ma vie de jeune fille, qui avait encore tout à apprendre, et ma passion pour la musique. Cela prenait beaucoup de place, et j’ai dû en subir les conséquences : sacrifices, précarité et recherche constante de confiance en moi.

Tu dis : “J’ai plus rien à prouver, à part faire de l’oseille”. Quel a été le cheminement de ce propos ?

Je suis passée par une longue période de remise en question et de perte de confiance à cause de la pression du métier. Devoir créer en permanence, en fonction des attentes d’autrui, m’a fait devenir une personne qui n’était pas celle que j’étais réellement. Jouer un rôle nous renferme dans une spirale nocive de dépression. Pour réussir dans ce métier, j’ai la conviction qu’il faut rester fidèle à soi-même.

Que vois-tu dans le miroir désormais ?

Une jeune femme décomplexée et motivée à faire changer les mentalités. Il faut que la nouvelle génération prenne conscience que s’accepter, s’assumer, et rester fidèle à soi-même reste le meilleur combo possible pour réaliser tout ce que vous souhaitez entreprendre. Peu importe ce que pensent les gens autour de vous.

Tu avais signé sur un label, puis tu es partie en indé. Pourquoi ce choix ?

J’ai décidé de créer mon label, car c’est la méthode de travail qui me correspond le mieux. Cette liberté d’expression et de création reste pour moi une chose très importante. Cela me rend décisionnaire de tous mes choix.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour cette année 2019 (à part faire de l’oseille) ?

Tout ce que quelqu’un de motivé et de travailleur mérite de recevoir. Pour le ou les projet(s) qui arrivent bientôt, on se donne rendez-vous sur Instagram. Apparemment c’est comme ça que l’on fait en 2019 !