Exclu : un aperçu du premier EP de Yanis avec l’aérien “The Run”

Exclu : un aperçu du premier EP de Yanis avec l’aérien “The Run”

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Par Naomi Clément

Publié le

À quelques jours de la sortie de L’Heure bleue, son premier EP, le chanteur nous parle de son nouveau titre. Et nous immerge un peu plus dans les profondeurs de son monde onirique.

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En avril 2015, Yanis opérait un retour aussi inattendu que remarqué avec le clip fascinant et émouvant de “Hypnotized”, dans lequel il faisait entre autres danser, sous hypnose totale, l’actrice Charlotte Le Bon.

Depuis, le chanteur français a continué de nous plonger, lentement mais sûrement, dans son univers en dévoilant le clip poétique et sensuel de “Crave”, peuplé de références au peintre Magritte, qu’il a lui-même réalisé.

À présent, Yanis s’apprête à nous ouvrir totalement les portes de son monde onirique en dévoilant le 12 février prochain son tout premier EP, joliment intitulé L’Heure bleue. En attendant, il dévoile aujourd’hui en exclusivité pour Konbini le titre “The Run”. L’occasion pour nous de l’interroger sur sa résurrection, ses inspirations et surtout, ses rêves.


Konbini | En avril 2015, tu avais surpris tout le monde avec le superbe clip de “Hypnotized”… Comment est née l’idée de cette vidéo?

Yanis | L’idée est née de manière très simple, en prenant un verre avec mon meilleur ami. Un verre alcoolisé pour être tout à fait honnête. Nous avions tous les deux expérimenté l’hypnose, et l’idée de mettre en images ce moment de lâcher-prise est devenue évidente car cela résonnait avec ce que j’ai vécu en termes de création. Tout lâcher, pour mieux ressentir.

Nous avons ensuite pris le temps de bien construire le projet, sur plusieurs mois : j’ai rencontré Julian l’hypnotiseur plusieurs fois, on a testé la réceptivité des participants, ce qui a souvent donné lieu à des scènes surréalistes. J’ai adoré ce côté presque anthropologique de la démarche, c’est une expérience qui, au-delà du simple fait de tourner dans un clip, nous a tous beaucoup marqués humainement, et c’est ce que je voulais. Ça ce voit d’ailleurs dans le clip, l’émotion et la sincérité sont palpables, contagieuses.

Pourquoi avoir décidé d’abandonner ton ancien nom de scène pour ton vrai prénom?

Je parlerais plus de transition que d’abandon. J’ai incarné Sliimy à une période différente de ma vie, et il m’a permis, à l’adolescence, d’exprimer des choses dont j’aurais été incapable seul. Ce nom, ce personnage, ont agi sur moi comme un mentor, une protection. Il m’a autorisé à être maladroit.

D’ailleurs David Bowie m’a beaucoup inspiré par son œuvre et rassuré dans sa liberté d’être en constante métamorphose. Lorsque j’ai composé ces nouveaux titres, je me suis rendu compte, sans forcément le rechercher, que ce n’était plus à travers un personnage que je m’exprimais. Mon prénom s’est alors imposé comme une évidence.

Ça me permet de laisser de l’espace à ce que je suis aujourd’hui, ce que j’ai appris pendant ces dernières années de voyages et de composition. Berlin a été un déclic dans ce changement, c’est là que j’ai appris à lâcher prise, à perdre le contrôle aussi.


 Tu t’apprêtes à nous faire découvrir L’Heure bleue, ton premier EP sous le nom de Yanis. Pourrais-tu nous décrire ce travail en quelques mots ?

Il y a dans cet EP des années de création qui se sont écoulées. J’ai écrit certains titres à Berlin et produit le tout avec mon alter ego musical, Apollo Noir, à Paris. On vacille entre différentes sensations en écoutant l’EP, j’ai créé chaque titre comme un voyage de sensations, une sorte d’immense vague. Ça s’écoute avec les yeux et les oreilles. “L’heure bleue”, c’est ce moment suspendu entre deux, celui de la métamorphose. C’est une manière de célébrer le moment présent.

Pourquoi avoir choisi “The Run” comme morceau d’ouverture ?

“The Run” ouvre l’EP de manière assez brute par le piano et la voix, c’est la seule intro si directe dans l’EP. C’est une chanson qui pose le décor, car les premiers mots sont “The blue hour above me, suspended in between”. Elle fait plonger directement dans une certaine intimité.

Tu sembles très soucieux des clips qui illustrent tes titres (je pense à “Hypnotized”, bien sûr, mais aussi à “Crave”, que tu as toi-même réalisé). As-tu déjà une idée pour le clip de “The Run” ?

C’est vrai que j’aime les images autant que la musique, génération MTV, belle époque oblige ! Pour “The Run”, j’ai déjà ma petite idée. En fait, les images débarquent dans ma tête en même temps que la création des titres et elles évoluent constamment. Si je gardais un mot pour le clip de “The Run” à venir ce serait “confrontation”.

Tu seras bientôt en concert à Paris pour fêter la sortie de ton EP. La scène, c’est important pour toi ?

La scène est peut-être ce qui m’a le plus manqué pendant la création. Tout prend forme sur scène, elle est très importante pour moi, et pour mon projet. J’ai tellement hâte de partir en tournée et de mettre en lumière L’Heure bleue.

Je fais aussi découvrir d’autres compos sur scène, ce que je prépare pour l’album. J’adore faire les choses dans ce sens-là car ces chansons n’existent pour l’instant que sur scène, de manière presque éphémères, il faut les choper au vol, maintenant. En fait j’ai juste envie de crier “I’m so exciteeeeeeed and I just can’t hide it” !

Yanis sortira son EP L’Heure bleue le 12 février prochain et sera en concert à Paris, au Badaboum, le 17 février.