FKA Twigs dévoile Magdalene, un nouvel album onirique et poétique

FKA Twigs dévoile Magdalene, un nouvel album onirique et poétique

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Par Arthur Cios

Publié le

Un disque empli de questionnements, de moments de grâce et de productions léchées.

Certaines galettes sont plus accessibles que d’autres. Magdalene n’en fait pas partie, en apparence. Le second album de FKA Twigs a en effet tout pour rentrer dans la catégorie bâtarde des disques “arty chelous”. Mais la grande force de la chanteuse anglaise est de savoir se détacher de son image de “nouvelle Björk”, et d’offrir plus qu’un agrégat de morceaux expérimentaux.

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En se passant de son producteur phare Arca, FKA Twigs s’émancipe et plonge tête baissée dans l’univers de Nicolas Jaar, entre notes de piano mélancoliques et ballades langoureuses. On retrouve de temps en temps Cashmere Cat ou Skrillex en plus, qui apportent une touche un peu différente à chacun des morceaux, qui deviennent alors plus que du simple R’n’B.

Car s’il y a une continuité dans la production des morceaux, certains moments de grâce se détachent un peu du reste. On pense notamment au trapesque duo avec Future, “Holy Terrain”, probablement le plus grand titre du disque. On aurait aussi pu parler de “Fallen Alien”, où l’interprète se transforme en espèce de gourou, accompagnée d’un Nicolas Jaar particulièrement inspiré. On a parfois l’impression d’être sur des chœurs médiévaux, parfois sur des ballades chill. Ça part dans plein de directions, mais de manière uniforme. Chapeau.

Le sens global de l’entreprise se ressent peut-être encore plus quand on écoute attentivement ce que nous raconte Tahliah Debrett Barnett. Dans ses paroles, cette dernière parle de romance, de déception amoureuse, de détachement et de résilience. Elle parle des anciens amants et de ceux à venir, d’un manque de confiance dans l’avenir ou encore de traumas (notamment son ablation de tumeurs bénignes utérines), le tout avec une poésie folle, comme toujours. 

Un disque plus que personnel, donc. Son plus riche et son meilleur.