En écoute : Cameron Avery (Pond, Tame Impala) fait son cinéma

En écoute : Cameron Avery (Pond, Tame Impala) fait son cinéma

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Par Chayma Mehenna

Publié le

Loin de n’être qu’un multi-instrumentiste, Cameron Avery a la carrure d’un auteur-compositeur et s’impose avec un nouveau titre à l’atmosphère envoûtante. 

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On avait l’habitude de le voir la barbe négligée, relégué dans un coin de la scène avec la bande de Tame Impala. Ses ambitions étaient bien plus grandes, il a créé Pond avec Jay Watson. Le groupe se fait connaître aux côtés des créations de Kevin Parker comme le fleuron de la scène alternative australienne. Mais Cameron Avery ne saurait s’arrêter là.

Il a bien trop à offrir. Notamment une voix grave, charmeuse et l’intonation d’un crooner. Parce qu’il ne saurait s’épanouir uniquement grâce au psychédélisme des deux formations dont il fait déjà partie, il se lance en solo. Sa carrière personnelle lui permet d’exprimer au travers des compositions cinématographiques un univers plus sombre, plus ténébreux.

Dans la veine de Timber Timbre, l’atmosphère nocturne de son titre “Dance with Me” obsède. Une touche de chœurs féminins ondulants, des arrangements voluptueux et maîtrisés, et hop, la recette se fait exquise. Et pour accompagner un tel morceau, rien de mieux qu’un véritable mini-film avec l’égérie qu’est Alexa Chung. Juchée sur ses talons, elle danse langoureusement, habillée d’une robe plissée, au beige effacé contrastant avec le rouge vif de ses lèvres. Une allure, digne des icônes du cinéma hollywoodien d’antan ainsi qu’une ambiance dramatique qui n’interdit pour autant pas une fin assez légère.

Il n’y a pas à dire, celui qu’on appelle aussi Cam Avery a le goût et le talent. On en redemande.

Cameron Avery sera sur scène le 20 avril au Printemps de Bourges et le 21 avril à la Maroquinerie.