Entre ombre et lumière, Bishop Briggs irradie la scène pop internationale

Entre ombre et lumière, Bishop Briggs irradie la scène pop internationale

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© Jabari Jacobs

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Par Florian Ques

Publié le

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Depuis, c’est une douce ascension que connaît Bishop Briggs, de son vrai nom Sarah Grace McLaughlin. En l’espace de tout juste deux ans, elle devient la première partie de Coldplay, s’incruste sur le plateau de Jimmy Fallon et, rite de passage oblige, atterrit même à l’édition 2017 de Coachella. Mais avant d’être la victime, volontaire, d’une telle success-story, la musicienne britannique a connu une période de vaches maigres, enchaînant les petites galères à Los Angeles. Une période de sa vie qu’elle ne compte pas oublier, ne serait-ce que pour conserver son authenticité imparable :

“Je pense que la clé pour rester humble est de faire ce que j’ai fait depuis le début, c’est-à-dire écrire, écrire de la poésie avant tout. Parce que ça te pousse à creuser en toi et vérifier ton état mental, mais je pense également que s’entourer de personnes positives peut avoir son impact. Parfois, les gens de cette industrie sont là pour l’argent et la célébrité.
Mais au fond, ce ne sont que des cerises sur le gâteau. Ce sont des choses qui peuvent arriver mais pendant si longtemps, tu ne te fais pas d’argent, tu n’es pas connu. Pour moi, en fait, c’est surtout quelque chose de spirituel.”

Pour l’heure, elle est présentement en couple, et heureuse de l’être. Même si elle continue encore et encore de cultiver la noirceur de sa musique – “je ne pense pas pouvoir m’éloigner de ça”, avoue-t-elle –, Bishop Briggs s’est autorisée une légère incartade avec son dernier single, “Baby”. Assurément plus optimiste et dansant, ce titre fait honneur à son boyfriend actuel. “Je voulais comme suspendre ce moment dans le temps, car en ce moment ma vie a cette douceur qu’elle n’avait pas avant, finit-elle par concéder avec sincérité. Mais c’est marrant parce qu’une chanson comme ‘Baby’ m’a rendue plus vulnérable, j’avais l’impression d’aller contre ma nature”.
Souvent comparée à d’autres artistes comme Adele ou Hozier (dont elle reconnaît avoir poncé la discographie durant l’écriture de son propre album), Bishop Briggs est bel et bien sa propre artiste. Poétique, intimiste et pourtant si universelle dans son propos, sa musique résonne et brave les générations – en témoigne le public éclectique lors de son escale parisienne. Constamment inspirée, elle n’a pas dit son dernier mot et devrait être prolifique encore longtemps. En attendant un second opus, Bishop Briggs a des idées plein la tête, comme celles de se faire un nouveau tatouage ou d’interpréter “Bohemian Rhapsody” au karaoké. On paierait pour voir ça.