Beyoncé fait désormais l’objet d’un cours à l’Université de Copenhague

Beyoncé fait désormais l’objet d’un cours à l’Université de Copenhague

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Par Léa Marie

Publié le

L’Université de Copenhague, au Danemark, propose un cours entièrement dédié à la chanteuse Beyoncé. Il a pour vocation d’analyser les problématiques raciales et féministes aux États-Unis.

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“Beyoncé : genre et race” : voici l’intitulé exact du cours que propose depuis peu l’Université de Copenhague à ses étudiants. Le but ? Comprendre le concept du “Black Feminism” (ce que l’on appelle l’afro-féminisme en France), et analyser son traitement à travers les paroles, clips et performances live de la chanteuse.

Sans surprise, le cours rencontre un franc succès. Initialement prévu pour 40 élèves, il pourra finalement en accueillir 75, en raison du grand nombre de demandes d’inscription. L’enseignant ? Erik Steinskog, musicologue norvégien spécialiste de l’opéra et professeur depuis huit ans au sein du département des Arts et de la culture de l’université danoise.

Pour lui, le sujet d’étude est loin de se résumer à Queen B : “Plus que former des experts en Beyoncé, l’objectif est de préparer les étudiants, dont beaucoup vont enseigner ensuite, à analyser le monde dans lequel ils vivent, en comprenant ce qu’est la plus grande pop star du moment.”

Une ambition visiblement partagée par d’autres universitaires, puisque quatre cours dédiés à Beyoncé ont déjà vu le jour aux États-Unis et au Canada ces dernières années. Et pour cause : depuis la sortie de son album Lemonade, la pop star apparaît de plus en plus comme une artiste engagée.

L’opus, considéré comme un chef-d’œuvre par Erik Steinskog, aborde les questions du genre et du racisme aux États-Unis, et des problématiques d’intersectionnalité qui en découlent. Le cours accorde également une grande place au débat : “Beyoncé est une figure féministe controversée“, explique l’enseignant. De quoi mener une réflexion poussée sur la définition du féminisme et sa réception dans les milieux populaires.

Bref, un excellent prisme d’étude de la société actuelle, qui entend souligner les limites d’un “féminisme qu’on pensait universel, mais qui, finalement, ne serait peut-être qu’un phénomène blanc, eurocentrique, ne parlant qu’aux classes moyennes”.