L’un des samples les plus utilisés de l’histoire enfin récompensé

L’un des samples les plus utilisés de l’histoire enfin récompensé

photo de profil

Par Aline Cantos

Publié le

Un DJ britannique a décidé de rendre justice aux auteurs du sample qui a fait le tour du monde avec une campagne de crowdfunding. L’initiative a rencontré un véritable succès.
Le “Amen Break” est l’une des boucles les plus célèbres de l’histoire de la musique. Ses auteurs, The Winstons, n’ont jamais vu la couleur des bénéfices tirés de la réutilisation de leurs quelques notes de batterie qui ont marqué des générations. Le DJ britannique Martyn Webster a décidé de donner rétribution au survivant du groupe, Richard Spencer.
Le batteur, Gregory Coleman, qui a laissé une marque indélébile dans la culture musicale en jouant les notes du Amen Break est décédé en 2006 sans avoir touché le moindre bénéfice de son sample désormais culte. Laissé à la rue à la fin de sa vie, le musicien n’aura pas pu être témoin de l’élan de solidarité impulsé par Martyn Webster.

À voir aussi sur Konbini

1493 morceaux utilisent le sample

Alors que ce dernier prévoyait de récolter 1 000£ (soit environ 1 375€), sa campagne de financement participatif sur le site GoFundMe a récolté plus de 15 fois la somme espérée.

Si vous avez déjà écrit ou vendu une musique comprenant le “Amen Break”, ou juste apprécié l’une des innombrables centaines de morceaux qui le contiennent parmi les genres musicaux divers et variés, s’il vous plait, donnez pour la bonne cause de la communauté musicale mondiale en rétribuant l’homme qui est derrière le breakbeat légendaire, concluait Webster dans la description de son projet.


Il faut dire que le sample a été repris de manière quasi-universelle, dans divers styles musicaux. Le site WhoSampled répertorie pas moins de 1493 pistes utilisant la boucle de The Winstons. Tyler the Creator, The Prodigy, David Bowie et bien d’autres ont déjà profité des talents de Spencer et Coleman.
Un bel élan de solidarité vient enfin récompenser le survivant du “Amen Break”, prouvant ainsi que le monde de la musique a toujours une grande part de cohésion et de gratitude.