Des titres de Miles Davis et Deep Purple ont été “gravés” dans de l’ADN afin de les rendre éternels

Des titres de Miles Davis et Deep Purple ont été “gravés” dans de l’ADN afin de les rendre éternels

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BERKELEY, UNITED STATES – SEPTEMBER 1: Miles Davis performing at the Greek Theater in Berkeley, California on September 1, 1985. (Photo by Clayton Call/Redferns)

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Par Léa Marie

Publié le

“Tutu” de Miles Davis et “Smoke on the Water” de Deep Purple sont les premières œuvres musicales à être sauvegardées sous la forme de séquences génétiques.

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C’est le rêve de tout artiste : être l’auteur d’une œuvre qui ne tombera jamais dans l’oubli. C’est désormais chose faite pour deux pépites de la musique du XXe siècle. Selon Pitchfork, les chansons “Smoke on the Water” de Deep Purple et “Tutu” de Miles Davis vont ainsi être conservées pendant des milliers d’années, grâce à une technique révolutionnaire. Tirés des archives du Montreux Jazz Festival, ces enregistrements d’anthologie ont en effet été numérisés et sauvegardés dans des brins d’ADN, afin de les inscrire dans l’éternité.

Cette réalisation inédite a été menée à bien par la start-up Twist Bioscience, spécialisée dans l’ADN synthétique, en collaboration avec Microsoft et l’Université de Washington. Selon des récentes études, l’ADN serait le moyen le plus pérenne de stocker des données numériques tandis que, selon les chercheurs du projet, la plupart des données actuelles sont enregistrées grâce à des technologies qui ne dépasseront pas les quelques dizaines d’années. Twist Bioscience affirme :

“Tandis que les meilleurs systèmes de stockage de données actuels permettent une sauvegarde digitale d’une centaine d’années maximum, l’ADN synthétique préserve son contenu pour plusieurs milliers d’années.”

Karin Strauss, chercheuse chez Microsoft, surenchérit :

“La quantité d’ADN utilisée pour stocker ces chansons est bien plus petite qu’un grain de sable. Aussi incroyable que cela puisse paraître, on pourrait stocker l’intégralité des 6 pétaoctets [soit environ 6 millions de gigaoctets, ndlr] de la collection du Montreux Jazz Festival dans une échantillon d’ADN plus petit qu’un grain de riz.”

Partenaire de longue date du Montreux Jazz Festival, le musicien et producteur légendaire Quincy Jones a également soutenu le projet en expliquant : “Vu le manque de fiabilité des méthodes de stockage actuelles, je crains parfois que les générations futures ne puissent pas accéder à nos données. Je suis fier de savoir que la mémoire de cet endroit magique [le festival] ne tombera jamais dans l’oubli.

Si vous ne connaissiez pas ces deux morceaux cultes, on vous recommande vraiment de les écouter :