California Diary #1 – Sunset Campout

California Diary #1 – Sunset Campout

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Par Colas J. Zibaut

Publié le

C’est affalé dans un train électrique qui circulait lors d’une soirée organisée dans un manoir par un mécano un peu barjot qu’on en avait entendu parler pour la première fois.

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À ce moment là, c’était peut-être le goût chimique dans la bouche qui nous rendait enthousiastes. Mais quand le type dans le wagon de devant nous a affirmé, avec les pupilles bien dilatées, “it’s a one-life-experienced“, on a voulu le croire. Quelques recherches sur des blogs et les récits de lignes de basse du dj set de DJ Harvey au lever du soleil l’année dernière ont fini de nous convaincre. Alors, un mois plus tard, les cheveux teints en blond façon Sick Boy de Trainspotting, armés des bouées gonflables sous le bras, on a pris la direction de Belden Town, pour le Sunset Campout.

Cette bourgade-saloon qui compte 30 habitants est installée sur les bords d’une rivière dans le Gold Country – une région située au nord-est de la Californie et connue pour ses mines d’or. Le seul restaurant de la ville fait salle comble pendant trois jours et se rendort pour un an.

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Concernant les pratiques sexuelles forestières, le fil rouge de notre week-end aura été la recherche de la fameuse sex party, celle censée réunir une douzaine de participants sous un dôme grand comme l’équivalent de quinze tentes 2″ pour s’adonner à des pratiques réprouvées par Christine Boutin et peut-être aussi par Dieu. La recherche sera pourtant peu concluante, puisque les seuls moments de sexe collectif se feront à nos dépend, dans le tipi collectif où il fait bon faire une sieste entre deux sets, et consisteront en des mouvements explicites de sac de couchages. On en a quand bien profité en tendant un peu l’oreille.

Ce WEI pour fils de hippie se conclura avec un set épique sur la plage par 38 degrés. La peau burinée par le soleil et les ongles noircis par trois jours de fête dans les bois, les raveurs démontent leurs tentes trois pièces-air-conditionné. Tout ce petit monde se dit au revoir et se retrouvera dans un mois à Burning Man, où le désert aura remplacé la forêt, et le gigantisme l’intimité de ce festival à taille humaine.