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Ils ont pris leur retraite en 2017, et nous sommes dévastés

Ils ont pris leur retraite en 2017, et nous sommes dévastés

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Par Sacha Dahan

Publié le

Pensées pour Maxwell, Dirk Kuyt, et Pantxi Siriex.
Beaucoup de larmes ont coulé en 2017. Si certaines pépites se sont révélées au cours de cette année, le football a également pleuré beaucoup de ses gloires durant les douze derniers mois.  Des plus grandes légendes du football aux joueurs plus discrets, voici notre sélection des retraites les plus marquantes de 2017.

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Francesco Totti

On n’envoie pas le maillot de n’importe qui dans l’espace. Les 25 années passées de Francesco Totti à l’AS Roma ont connu le plus bel épilogue possible. Le 28 mai dernier, la légende italienne a tiré sa révérence à 40 ans, lors d’un ultime match face au Genoa. Dans une immense émotion, entre larmes et hommages, toute la ville s’était parée de jaune et rouge pour rendre une dernière fois tout l’amour que Totti a donné à sa ville, de 1993 à 2017.

Andrea Pirlo

Un des joueurs les plus élégants de notre époque a caressé ses derniers ballons durant l’automne dernier, dans une discrétion qui le caractérisait tant. Andrea Pirlo a distillé ses caviars et frappé ses coups francs à travers toute l’Italie et ce n’est pas un hasard si Le Maestro n’a jamais été l’homme d’un seul club. Respecté à l’Inter, adulé à l’AC Milan et admiré à la Juventus, le football ne pourra pas effacer de ses mémoires celui qui, un soir d’été 2012, humilia Joe Hart en quart de finale de l’Euro. Au point même de voir un Andrea Pirlo Day à New York. Avec la retraite probable retraite imminente de Gianluigi Buffon, autre légende transalpine, l’Italie pleure ses mythes.

Kaká

Il n’y a donc plus que deux seuls Ballon d’Or en activité, avec Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. Lors des ses années fastes à l’AC Milan, le Brésilien Kaká incarnait une certaine idée du numéro 10, ceux qui sont désormais en voie d’extinction. Un vision du jeu hors norme, des passes laser et une classe imparable : en dépit de blessures à répétition et d’une carrière ponctuée de quelques déconvenues comme au Real Madrid, personne n’oubliera Kaká. Et personne n’oubliera encore moins la rencontre de 2007 au cours de laquelle le chef d’orchestre milanais récite sa plus belle partition, face au Manchester United de Rooney et Ronaldo, déjà au côté d’un certain Andrea Pirlo.

Philipp Lahm

Le 9 juin 2016, Philipp Lahm plante l’un des plus beaux buts de sa carrière en Coupe du Monde, face au Costa Rica. Ce bijou, inscrit au poste de latéral gauche avec le bras cassé, est un condensé de la carrière de l’Allemand. Toujours combatif, Lahm a été d’une fidélité immense (15 années passées en Bavière, avec un intermède à Stuttgart) et brille par son extrême polyvalence. Tantôt latéral droit, tantôt latéral gauche et même milieu de terrain sous Guardiola, comme pour couronner une carrière parfaite, magnifiée par un titre de champion du Monde en 2014.

Xabi Alonso 

L’Espagnol a un point commun avec Philipp Lahm : les deux joueurs ont fait leurs adieux le même jour, le 20 mai 2017 à l’Allianz Arena. Leurs palmarès suscitent le respect mais celui de Xabi Alonso est long comme le bras : une Coupe du monde, deux Euro, deux C1, trois championnats d’Allemagne et un championnat d’Espagne. Parmi tant d’autres trophées. En quittant le sport professionnel, le football a perdu son roi de la transversale.

Gueïda Fofana

Gueïda Fofana aura tout essayé, mais sa cheville droite, qui l’aura fait souffrir durant des années, l’a rendu inapte au football professionnel, à seulement 25 ans. En janvier dernier, l’ancien international espoir a donc annoncé son retrait des terrains dans un relatif anonymat, loin des paillettes auxquelles il était promis, après avoir été champion d’Europe U19 en 2010. Aujourd’hui membre du staff dans le centre formation de l’Olympique Lyonnais, il n’a jamais cessé de recevoir le respect de tous ceux qui l’ont côtoyé, comme Antoine Griezmann, membre de cette fameuse aventure avec l’équipe de France U19.

Robbie Rogers

Son palmarès n’est pas parmi les plus clinquants des États-Unis, mais Robbie Rogers a réussi à marquer, à sa manière, le football d’une empreinte indélébile. En 2013, Rogers, qui avait alors effectué la majorité de sa carrière dans le club américain de Columbus, devient le premier joueur de MLS à faire son coming-out.
Un acte courageux qui lui a ouvert les portes des LA Galaxy, après qu’il ait pourtant annoncé sa retraite. Le défenseur trouvait à l’époque que le football et l’homosexualité étaient incompatibles, et avait raccroché les crampons. C’était sans compter sur le soutien du club de Los Angeles, qui lui a redonné confiance et l’envie de jouer au football. Mais cette fois-ci, il a pris sa retraite définitive et quitté le club de Romain Alessandrini, à seulement 30 ans.

Le 27 mai 2013, Robbie Rogers est devenu le premier joueur ouvertement gay à participer à un championnat nord-américain de haut niveau.

Nicolas Seube

Le meilleur pour la fin. Avec ses seize années passées à Caen, Nicolas Seube paraît bien grand devant les quinze petites années de Phillip Lahm. D’ailleurs, l’ancien joueur de Bayern ne peut pas se targuer d’avoir déjà remporté une Ligue 2. Un exploit réalisé les yeux fermés par Seube en 2010. Et le Français peut aussi se moquer de Totti ou de Pirlo, dont on clame souvent qu’ils méritaient le Ballon d’Or. Nicolas Seube ne mange pas de ce pain là : il a déjà été nommé à quatre reprises pour le Ballon d’eau fraîche.