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Vidéo : à Hawaii, les hommes perpétuent la tradition de la danse hula

Vidéo : à Hawaii, les hommes perpétuent la tradition de la danse hula

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Par Naomi Clément

Publié le

Pour son dernier reportage, Great Big Story nous plonge au cœur de Ke Kai O Kahiki, l’une des plus grandes écoles de hula pour hommes.

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Dans l’imaginaire collectif, le hula, cette danse ancestrale hawaïenne dont le but essentiel est de “communiquer avec les dieux de la nature”, comme le rappelle le Festival des arts d’Hawai’i, est exclusivement pratiquée par les femmes. Pourtant, selon la tradition, le hula était initialement dansé par les hommes. Les meilleurs d’entre eux étaient même élevés au rang de guerrier. Une tradition méconnue, à laquelle Great Big Story et son dernier reportage, intitulé Warriors of Hula, ont décidé de rendre hommage.

“Pour danser comme un guerrier, il faut s’entraîner comme un guerrier”

Pour ce faire, le média est allé à la rencontre de plusieurs membres de la Ke Kai O Kahiki, l’une des plus grandes écoles de hula pour hommes d’Hawaii, dont les élèves se produisent à travers le monde entier. “Dans le temps, on recrutait les guerriers parmi les rangs de la halau [l’école de hula, ndlr], explique dans le reportage La’akea Perry, le kumu [c’est-à-dire le leader] de l’école. Le chef venait observer les meilleurs hommes de l’école, et il les sélectionnait pour en faire des guerriers. La philosophie de notre halau est en quelque sorte de répliquer cette tradition.” Sunny Leutu Jr., un danseur de la Ke Kai O Kahiki, poursuit :

“Le hula interprété par les hommes vise à raconter des histoires de guerriers. Et pour danser comme un guerrier, il faut s’entraîner comme un guerrier. Nous nous entraînons dans un coin secret d’Oahu [la troisième plus grande île d’Hawaii, ndlr] en utilisant simplement ce que nos ancêtres avaient à disposition : des pierres, du sable, l’océan… […] L’un des entraînements les plus durs que nous avons à faire consiste à escalader un cocotier à mains nus.”

Et La’akea Perry de conclure : “Quand ces messieurs arrivent à l’école, ils sont comme une boule d’argile. En tant que kumu, ma responsabilité est d’en faire de meilleurs individus, de meilleurs pères, de meilleurs fils, de meilleurs frères… de meilleurs hommes.”