Vidéo : à Baltimore, un salon recouvre gratuitement les tatouages racistes de ses clients

Vidéo : à Baltimore, un salon recouvre gratuitement les tatouages racistes de ses clients

photo de profil

Par Naomi Clément

Publié le

Une initiative philanthrope, aujourd’hui retracée dans l’un des derniers reportages de Great Big Story.

À voir aussi sur Konbini

Comme le soulignait l’anthropologue et sociologue français David Le Breton dans son livre Signes d’identité, les tatouages, lorsqu’ils sont réalisés trop jeunes ou symbolisent des idées extrêmement radicales, peuvent devenir de véritables stigmates pour leurs propriétaires. D’où l’émergence des techniques utilisant le laser qui, contre beaucoup de patience et une certaine somme, permet de faire peau neuve, ou encore du cover up.
Cette dernière, qui consiste à recouvrir un tatouage regretté par un nouveau, est devenue le crédo du salon Southside Tattoo à Baltimore (Maryland) aux États-Unis. Depuis six mois, son cofondateur Dave Cutlip propose de faire disparaître, gratuitement, des motifs ou messages à caractère racistes, ou liés aux gangs. Cette initiative, baptisée “Redemption Ink” et aujourd’hui retracée par Great Big Story, est née au lendemain de la visite d’un homme dont le visage était recouvert d’un imposant signe de gang. “À cause de la taille et de l’emplacement de ce tatouage, nous n’avons pu l’aider, confiait récemment Dave Cutlip à Vice. Le regard qu’il a posé sur ma femme et moi quand on lui a expliqué… c’est ce qui nous a décidés à aider tous ceux que nous pouvions.”
“Parfois, les gens font de mauvais choix, et parfois, ces mêmes gens changent, expliquait solennellement notre tatoueur dans un post Facebook partagé en janvier dernier, qui amorçait la mise en place de “Redemption Ink”. Chez Southside Tattoo, nous aimerions faire la différence. Si vous, ou quelqu’un que vous connaissez, possédez un tatouage affilié à un gang ou à une idéologie raciste, et que vous souhaitez le faire recouvrir… nous vous le ferons gratuitement. Sans poser de question. Il y a déjà assez de haine dans ce monde […].” Une décision généreuse et remarquée, quand on sait que le recouvrement d’un tatouage coûte souvent des centaines d’euros.