Une tour aztèque faite de 650 crânes humains découverte au cœur de Mexico

Une tour aztèque faite de 650 crânes humains découverte au cœur de Mexico

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Par Amanda Adame

Publié le

L’édifice était apparemment destiné à impressionner les ennemis du peuple aztèque.

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Des archéologues de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (INAH) de Mexico ont fait une incroyable découverte le week-end du 1er juillet. Une tour de six mètres de diamètre, constituée de 650 crânes humains, a en effet été retrouvée près du Templo Mayor (Grand Temple) de l’ancienne capitale aztèque de Tenochtitlan, qui était située là où se trouve aujourd’hui le centre de la ville de Mexico.
Cette tour, qui est restée cachée pendant 500 ans, se dresse à l’angle de la chapelle dédiée à Huitzilopochtli, le dieu aztèque du soleil, de la guerre et du sacrifice.
Les archéologues estiment que cette découverte correspond à l’Huey Tzompantli, un autel composé de crânes humains construit en hommage au Soleil, dont l’existence était connue grâce aux écrits des Espagnols au service du conquistador Hernán Cortés, qui avaient pris la ville de Tenochtitlan.
Alors que les rituels sacrificiels pratiqués par les Aztèques sont étudiés depuis plusieurs décennies, les chercheurs sont surpris de découvrir pour la première fois des crânes de femmes et d’enfants dans cette construction. Rodrigo Bolaños, anthropologiste et biologiste, a confié son étonnement à l’agence Reuters :

“Nous nous attendions à y voir des hommes, bien sûr, des hommes jeunes, des combattants, mais les femmes et les enfants ne sont pas censés faire la guerre.”

Rodrigo Bolaños ajoute que les chercheurs n’avaient aucune information à ce sujet et que cela pourrait potentiellement offrir un nouvel éclairage sur le rituel du sacrifice dans la culture méso-américaine : “Quelque chose s’est passé dont nous avons aucune trace, et c’est vraiment inédit, une première dans l’histoire du Grand Tzompantli.”
On ignore encore la hauteur de cet édifice, dont la base n’a pas encore été déterrée.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet