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Des études clarifient l’incidence de la pilule sur la santé mentale des femmes

Des études clarifient l’incidence de la pilule sur la santé mentale des femmes

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Par Chayma Mehenna

Publié le

Si la pilule est la seule méthode contraceptive fiable à 99 %, il arrive pourtant qu’elle rende le quotidien de certaines femmes invivable. Des études prouvent enfin qu’elle peut avoir une incidence sur la santé mentale. 

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Vendredi 10 heures, une alarme sonne : c’est l’heure de prendre la pilule. Un simple petit comprimé, né dans les années 1960 (et oui, déjà) et constituant l’une des avancées les plus importantes de la médecine. Pourtant, la pilule peut être à l’origine de crises de panique, de sautes d’humeur, de fatigue ou de perte d’énergie. Sans compter la prise de poids et autres manifestations physiques désagréables. Nombreux peuvent donc être les effets secondaires de cette méthode contraceptive. Ceux-là sont souvent ignorés, minimisés ou incompris.

Une qualité de vie parfois amoindrie sous pilule

Une étude publiée le 18 avril dernier par l’institut Karolinska de Stockholm, une université de médecine, a révélé que la pilule diminue considérablement la qualité de vie de beaucoup de femmes qui la prennent.

Pour cette expérience, 340 femmes âgées entre 18 et 35 ans ont été divisées en deux groupes. Le premier groupe a pris la pilule contraceptive œstroprogestative tandis que le second groupe s’est vu administrer par les chercheurs un placebo. Le choix a été déterminé de manière aléatoire et aucune de ces femmes n’a été mise au courant de l’administration des fausses pilules. Toutes pensaient donc prendre la pilule. Au bout de 3 mois, ce que l’on en retient, c’est que celles sous pilule ont évalué leur qualité de vie générale comme étant moins bonne que celle des femmes qui prenaient le placebo. Elles ont aussi notifié un impact négatif sur des aspects précis de leur bien-être tels que leur self-control, leur énergie et leur humeur. Pour certaines, les effets peuvent être d’importance clinique. Ceci dit, aucun lien avec la dépression n’a été observé et l’échantillon de femmes étudié peut paraître réduit.

Une multiplication des chances de dépression

Alors, si la pilule œstroprogestative est néfaste pour certaines femmes, faut-il tout simplement changer de pilule ou de contraception hormonale ?

Le 28 septembre 2016, une autre étude fut publiée par l’université de Copenhague prenant en compte tous les types de contraception hormonale : la pilule œstroprogestative, la pilule microprogestative ainsi que d’autres méthodes contraceptives hormonales comme le stérilet hormonal et l’implant.

Fondant son analyse sur les dossiers médicaux de plus d’un million de Danoises, âgées de 15 à 34 ans, la recherche établissait un lien entre contraception hormonale et certains symptômes de la dépression. Son rapport s’était donc chargé de dévoiler la multiplication de chances de dépression qu’engendre la pilule : les femmes prenant la pilule œstroprogestative auraient 23 % de chances en plus de prendre des antidépresseurs que celles qui ne prennent pas la pilule du tout. Quant aux femmes prenant la pilule progestative, l’augmentation des chances s’élèverait à 34 %.

Renseignez-vous !

La majorité des femmes qui utilise une contraception hormonale ne sombre pas dans la dépression et ne ressent bien souvent pas de changements relatifs à leur bien-être mais si c’est votre cas, renseignez-vous sur la méthode de contraception que vous prenez. Et changez !