Paris : les 5 expositions incontournables de la rentrée

Paris : les 5 expositions incontournables de la rentrée

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Audrey Tautout dans “Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain” de Jean-Pierre Jeunet, sorti en 2001. (© Capture d’écran du film)

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Par Naomi Clément

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Début septembre, la capitale accueillera une série de rétrospectives retraçant l’œuvre de photographes, réalisateurs et autres créateurs ayant marqué l’époque contemporaine, d’Yves Saint Laurent à Jean-Pierre Jeunet.

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Tandis que l’exposition en hommage au peintre britannique David Hockney, qui prend place jusqu’au 23 octobre prochain au Centre Pompidou, bat son plein, d’autres évènements dédiés au monde de l’art moderne se préparent en coulisse. En parallèle de la notoire Biennale Paris, qui s’installera au Grand Palais du 11 au 17 septembre, les musées parisiens ont choisi de mettre à l’honneur un panel d’artistes aussi divers que talentueux, excellant aussi bien dans le domaine de la peinture que du cinéma, de la mode, de la photographie ou encore de la bande dessinée. Voici ce qui, à nos yeux, constitue les cinq expositions incontournables de cette rentrée 2017.

“Caro/Jeunet” à la Halle Saint Pierre (du 7 septembre 2017 au 31 juillet 2018)

Depuis leur rencontre en 1974 au Festival international du film d’animation d’Annecy, les cinéastes Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet forment un duo complémentaire. Ensemble, les deux hommes ont donné vie à plusieurs courts et longs-métrages à succès, à l’instar de Delicatessen (1991, qui a obtenu quatre Césars) ou de La Cité des enfants perdus (1995, présenté en ouverture du Festival de Cannes). Une collaboration fructueuse, que le réalisateur d’Amélie Poulain a choisi de mettre en évidence à la Halle Saint Pierre de Paris où, dès la rentrée, il rendra public une infinité d’objets, de costumes, de story-boards et autres clichés qui nous permettront de plonger dans l’univers si singulier du duo français.

“Dans tous les films que nous avons faits ensemble ou séparément, Marc Caro et moi-même, les objets ont toujours eu une place prépondérante, explique Jean-Pierre Jeunet dans un communiqué. Marionnettes articulées pour les films d’animation, machines steampunk, costumes baroques, aliens géants, objets emblématiques comme le cahier de photomaton d’Amélie, sans compter les story-boards, dessins de décors, BD et illustrations de Marc Caro… Tant d’objets qui traînaient dans mon bureau que je décidai de les partager.”

Plus d’infos sur le site de la Halle Saint Pierre.

“Irving Penn” au Grand Palais (du 21 septembre 2017 au 29 janvier 2018)

Célèbre pour avoir immortalisé les visages de Pablo Picasso, Audrey Hepburn, Truman Capote ou encore Alfred Hitchcock, Irving Penn (1917-2009) est incontestablement l’un des plus grands photographes du XXe siècle. Alors que l’année 2017 célèbre le centenaire de sa naissance, le Grand Palais a décidé de lui rendre hommage à travers une large rétrospective, qui s’étendra sur quatre mois. Créée en partenariat avec le Metropolitan Museum de New York, cette dernière se penchera sur toutes les facettes de l’artiste américain, en exposant aussi bien des images très connues de ce dernier, que des créations plus personnelles, souvent moins populaires.

“Cette exposition sera la première rétrospective en Europe de Penn depuis sa mort en 2009, déclare Jérôme Neutres, le commissaire de l’exposition, dans un dossier de présentation. Il a été […] moins exposé que d’autres [comme son confrère Richard Avedon, qui a récemment fait l’objet d’une exposition à la Bibliothèque nationale de France, ndlr], tout en étant le plus célèbre photographe, peut-être par la rareté de ses images, car Penn n’a jamais autorisé aucun tirage d’exposition. Toutes les photos présentées au Grand Palais seront des tirages originaux de sa main.”

Plus d’infos sur le site du Grand Palais.

“Pop Art – Icons that Matter” au musée Maillol (du 22 septembre 2017 au 21 janvier 2018)

Créé en partenariat avec le Whitney Museum of American Art de New York, l’une des plus importantes institutions américaines en matière d’art contemporain, cette exposition s’adresse, comme son nom l’indique, à tous les amateurs de pop art, ce mouvement artistique majeur né au milieu des années 1950 entre l’Angleterre et les États-Unis. Composée d’une soixantaine d’œuvres au total, “Pop Art – Icons that Matter” fera honneur aux grandes figures du genre, en présentant notamment les sérigraphies d’Andy Warhol et les peintures de Roy Lichtenstein, tout en permettant aux visiteurs de découvrir des artistes à la renommée moins flamboyante, tels que le sculpteur George Segal, l’artiste visuel May Stevens ou encore le peintre John Wesley.

Plus d’infos sur le site du musée Maillol.

Ouverture du musée Yves Saint Laurent (le 3 octobre)

Début 2016, nous apprenions que la fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent souhaitait inaugurer deux musées entièrement consacrés au travail du créateur français : le premier à Paris, la ville qui l’a mis en lumière, et le second à Marrakech, où le couturier a bâti sa seconde maison. Cinq millions d’euros de travaux de rénovation plus tard, le musée Saint Laurent Paris s’apprête à voir le jour au 5 avenue Marceau, dans le 16e arrondissement de la capitale. “Le musée Yves Saint Laurent sera le premier de cette ampleur consacré à l’œuvre de l’un des plus grands couturiers du XXe siècle à ouvrir à Paris”, peut-on lire.

L’établissement, dont l’ouverture est prévue pour le 3 octobre prochain, s’étendra sur quelque 450 mètres carrés et permettra de découvrir toute la richesse des robes, accessoires, mais aussi croquis de travail, photos et vidéos de la maison YSL. “Ce musée rendra compte aussi bien du génie créatif du couturier que du processus de création d’une collection haute couture”, décryptait récemment Olivier Flaviano, le directeur de ce futur lieu de la mode, pour le Parisien. Un imposant parcours rétrospectif, retraçant l’immense carrière de Saint Laurent, y prendra place des mois d’octobre 2017 à septembre 2018, selon Evous.

Plus d’infos sur le site de la fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent.

“Le cinéma de Goscinny : Astérix, Lucky Luke & Cie” à la Cinémathèque française (du 4 octobre 2017 au 7 mars 2018)

Père du Petit Nicolas, d’Iznogoud ou encore d’Astérix, René Goscinny n’a cessé d’avoir un impact sur le cinéma, en inspirant de nombreuses adaptations cinématographiques. Mais comment le septième art a-t-il, à l’inverse, influencé son œuvre ? C’est la question à laquelle souhaite aujourd’hui répondre la Cinémathèque française de Paris qui, pour rendre hommage au quarantième anniversaire de la disparition du grand bédéiste, a mis sur pied l’exposition “Le cinéma de Goscinny : Astérix, Lucky Luke & Cie”.

Cette dernière, qui s’ouvrira le 4 octobre 2017, “sera consacrée aux influences du cinéma sur son travail, ainsi qu’à sa propre œuvre cinématographique”, comme le souligne Jean-Pierre Mercier, commissaire général de l’exposition, dans un communiqué. “[Elle] explorera les rapports constants et ô combien féconds entre un scénariste de génie et l’objet de sa rêverie préférée : le cinéma”, poursuit-t-il, avant de conclure :

“Quarante ans après la mort de leur démiurge, les personnages de Goscinny continuent de nourrir la culture populaire internationale. Astérix et Obélix, Lucky Luke ou Le Petit Nicolas sont devenus des personnages de cinéma à part entière. Et Goscinny mérite plus que jamais le surnom affectueux que lui avait donné son ami Gotlib : ‘Walt Goscinny’.”

Plus d’infos sur le site de la Cinémathèque française.

À lire -> 5 expos pop à voir à Paris en 2017