L’écrivain, icône de mode inattendue de l’été

L’écrivain, icône de mode inattendue de l’été

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Par Violaine Schutz

Publié le

Avant la rentrée littéraire, le look écrivain est à la page. Un beau livre se penche en effet sur les allures des plus grandes plumes de tous les temps. Le livre des vacances !

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La Britannique Terry Newman, 49 ans, maître de conférences en journalisme mode à l’université des arts créatifs de Londres et journaliste pour i-D, Self Service et The Guardian, publie Legendary Authors and the Clothes They Wore. L’idée de ce livre richement illustré ? Décrypter les looks des grands auteurs, en montrant que leurs lignes s’accordent parfaitement à leur silhouette.

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Trouver son style

Oscar Wilde, Marcel Proust, F. Scott Fitzgerald, Virginia Woolf, Sylvia Plath… ne seraient pas les mêmes sans leur allure signature. Le look dandy d’Oscar, la moustache de Proust, le chignon de Woolf. Chez nous, les T-shirts de rock de Virginie Despentes, le carré long de Frédéric Beigbeder et le style “paillasson” de Michel Houellebecq confirment la donne. D’ailleurs l’auteure américaine Joan Didion dont les longues jupes sont restées dans les annales a posé récemment pour des publicités Céline photographiées par Juergen Teller. Trouver son style d’écriture, c’est souvent trouver son style tout court, oser être unique.

L’amour des belles choses

Cela n’empêche pas les écrivains d’aimer les belles choses. En France, Anne Berest arbore souvent du Chanel par exemple. Aux États-Unis, Samuel Beckett possédait un sac Gucci bien avant qu’Alessandro Michele en fasse une marque empreinte de rébellion et de folle modernité. Certains vêtements jouent même un rôle prépondérant dans la création de leur personnage littéraire. William S. Burroughs s’habillait comme un commercial en costume pour camoufler sa grande consommation de drogues.

Contre-culture

Dans son ouvrage, Terry Newman explique que les écrivains ont leur propre look car ils n’ont pas besoin d’aller au bureau tous les jours et de porter un costume-cravate pour se conformer à la société et parce qu’ils ne possèdent pas de styliste. Travailler chez soi implique beaucoup de liberté stylistique car on se situe hors du système et des conventions. À condition de ne pas rester à errer devant sa machine à écrire (ou, moins romantique, son laptop) en pyjama. À l’époque des réseaux sociaux tout puissants (qui contribuent à transformer tout un chacun en un mix de Kim Kardashian et Victoria Beckham), leur liberté semble en tout cas rafraîchissante. Même si ces mêmes réseaux sociaux ne cessent de brandir ces écrivains en influences mode intemporelles.

À lire sur la plage : Legendary Authors and the Clothes They Wore, de Terry Newman (Harper Collins Publishers), déjà disponible.