Charlotte Le Bon est de retour avec “Pickle Melancholia”, sa nouvelle expo

Charlotte Le Bon est de retour avec “Pickle Melancholia”, sa nouvelle expo

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Par Naomi Clément

Publié le

Un an après nous avoir ouvert les portes de son monde féerique avec “One Bedroom Hotel On the Moon”, sa toute première exposition en tant qu’illustratrice, la Canadienne lève aujourd’hui le voile sur un projet davantage politisé.

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En parallèle de sa carrière de mannequin, chroniqueuse télé et comédienne (une triple casquette qui l’a menée à jouer pour des réalisateurs français réputés, tels que Jalil Lespert ou Michel Gondry), Charlotte Le Bon a toujours voué une passion invétérée au dessin. Depuis aussi longtemps qu’elle se souvienne, elle a en effet pour habitude de projeter sur papier les personnages colorés qui peuplent son imaginaire. “Mon premier dessin − en tout cas, celui dont je me souviens − était très moche, nous confiait en 2016, à l’occasion d’une interview “Papier Crayon”, la Canadienne à l’humour sarcastique. J’étais obsédée par les femmes […]. Je leur faisais de très gros seins, et elles avaient des bas résille aussi – elles étaient sans doute prostituées.”

Un an après sa première exposition “One Bedroom Hotel On the Moon”, à travers laquelle elle nous invitait à un voyage lumineux loin de la terre ferme, Charlotte Le Bon s’apprête aujourd’hui à dévoiler “Pickle Melancholia”. Un nouveau projet qui nous immerge cette fois-ci dans une atmosphère davantage noire et mélancolique, et dans lequel on découvre notamment un Donald Trump littéralement aveuglé par une paire de seins. Avec pour fil conducteur un simple cornichon, Charlotte Le Bon parvient à tisser une exposition à la fois drôle et critique, partagée entre ombre et lumière, et au cœur de laquelle s’entrechoquent une foule de sentiments contradictoires.

“Ici, la crainte rencontre l’espoir, l’absurdité titille la lucidité, et le micro devient aussi important que le macro, peut-on lire dans un communiqué. Afin de plonger le public dans son univers un peu plus sombre, l’artiste invente en dessins des mots qui n’existent pas, riches de textures et de sens, allant des sentiments les plus simples aux plus complexes, là où les cornichons véhiculent autant d’émotions que l’infini de l’espace.”

À découvrir au Docks Art Fair, à Lyon, du 16 au 20 septembre 2017, et à la Galerie Item, à Paris, du 28 septembre au 14 octobre 2017.

À revoir : l’interview “Papier Crayon” de Charlotte Le Bon