Expo : avec À Pied d’œuvre(s), la Monnaie de Paris vous fait découvrir la sculpture à l’horizontale

Expo : avec À Pied d’œuvre(s), la Monnaie de Paris vous fait découvrir la sculpture à l’horizontale

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Par Mejda Dihi

Publié le

Des grands noms s’exposent au sol de la Monnaie de Paris pour le 40e anniversaire du Centre Pompidou, dans une exposition intitulée “À pied d’œuvre(s)”. L’occasion de découvrir du 31 mars au 9 juillet des artistes d’hier et d’aujourd’hui tels que Marcel Duchamp, Alberto Giacometti, Man Ray, Yves Klein ou encore James Lee Byars.

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À l’occasion des 40 ans du Centre Pompidou, 40 œuvres ont été exceptionnellement prêtées à la Monnaie de Paris pour l’exposition À pied d’œuvre(s). Une rétrospective qui questionne la notion de verticalité en sculpture à travers les œuvres d’artistes majeurs des XXe et XXIe siècle. Quoi de mieux que les somptueux sols de la Monnaie de Paris pour exposer ces sculptures de grande envergure ? 

Jusque-là, l’histoire de la sculpture s’est écrite à la verticale. À pied d’œuvre(s) repense donc cet art en s’intéressant à son passage à l’horizontale, qui entraîne un rapport immédiat au sol. Des artistes contemporains côtoient notamment des artistes reconnus, une photographie de Man Ray pouvant ainsi voisiner une œuvre d’Orlan.

L’exposition identifie trois moments clefs de l’histoire de la sculpture au sol, le premier moment étant Le Trébuchet (1917) de Marcel Duchamp, qui consiste en un simple porte-manteau fixé au sol par l’inventeur du ready-made car il ne parvenait pas à l’accrocher :

“Une patère était là, sur le plancher, un vrai porte-manteau que j’avais envie, parfois d’accrocher au mur ; mais je ne suis jamais arrivé à le faire, si bien qu’il restait là sur le plancher et que toujours je me butais sur lui ; ça me rendait fou et je me suis dit : ça suffit avec ça ; s’il veut rester sur le plancher et continuer à m’ennuyer, d’accord, je vais le clouer et il restera simplement là”, expliqua l’artiste des années plus tard.

Le second moment intervient avec l’œuvre d’Alberto Giacometti Femme égorgée (1940) représentant de façon abstraite le corps d’une femme agonisante au sol. La troisième étape fut RP3, Ci-gît l’Espace (1960) d’Yves Klein, qui représente un ensemble de fleurs artificielles et d’éponges bleues en forme disposées en couronne et déposées sur un panneau de bois recouvert de feuille d’or.

Une expo à visiter de toute urgence pour découvrir un pan méconnu de l’art contemporain.

À pied d’oeuvre(s) se tiendra du 31 mars au 9 juillet à la Monnaie de Paris.