20 000 lieux sur la Terre : le gouffre des Trois Ponts au Liban

20 000 lieux sur la Terre : le gouffre des Trois Ponts au Liban

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Par Julie Bluteau

Publié le

Notre chère planète regorge d’endroits extraordinaires et atypiques. Notre série 20 000 lieux sur la Terre vous propose d’en découvrir quelques-uns.

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255 mètres : c’est la hauteur à laquelle s’élève la cascade de Baatara située à Tannourine, au nord du Liban. Découverte seulement dans les années 1950 par le spéléologue français Henri Coiffait, elle est aussi surnommée le Gouffre des Trois Ponts du fait de son étonnante structure.

Une formation insolite

Situé en pleine campagne libanaise, à quelques heures de route de Beyrouth, la capitale du pays, le gouffre de Baatara possède une étrange particularité : il est l’une des seules cavités sur Terre à posséder une structure en étages, d’où son surnom de “Gouffre aux Trois Ponts”. Son pont supérieur se serait formé en premier, et les deux autres qui se situent en dessous auraient été forgés par l’érosion et des effondrements. Aujourd’hui, le site fait partie des plus belles chutes d’eau du monde.

Une merveille de l’ère jurassique…


Comme les Coyote Buttes aux États-Unis dont nous vous parlions précédemment ici, le Gouffre des Trois Ponts s’est lui aussi formé il y a plusieurs millénaires, pendant l’ère jurassique – le calcaire qui le compose date en effet de plus de 160 millions d’années. Aujourd’hui encore, si sa cascade est une source d’eau douce précieuse pour les villages alentour, les parois qui forment le gouffre de Baatara restent extrêmement fragiles. Les touristes qui le visitent en masse sont d’ailleurs avertis des risques de glissement s’ils s’approchent trop près des cavités.

Au fil des saisons

Comme toutes les formations naturelles, le gouffre des Trois Ponts évolue au fil des saisons. En hiver, le gel provoque la cassure de la roche qui compose ses parois. En revanche, il faut attendre la fonte des neiges, au printemps et en été, pour pouvoir admirer l’étonnante cascade d’eau douce qui ruisselle à travers ses trois ponts, sur plus de 90 mètres de haut. Si vous souhaitez vous y rendre, mieux vaut donc attendre la belle saison pour admirer cette phénoménale chute d’eau qui semble filtrer au beau milieu des trois cavités superposées.

Tannourine, ville de splendeurs

Pour les curieux qui souhaiteraient se rendre au Liban et au Gouffre des Trois Ponts en particulier, ils seront aussi émerveillés par d’autres sites naturels présents dans la ville de Tannourine et aux alentours. La Réserve naturelle de la forêt de cèdres, située à plus de 2 000 mètres au-dessus du niveau de la mer, est l’une des plus vastes du pays. Elle est d’autant plus époustouflante que ses arbres semblent pousser sur des pentes presque verticales. Plus loin de là, la réserve naturelle de Yammouneh vaut également le détour pour son lac, ses piscines naturelles et son incroyable panorama sur les montagnes libanaises.