Pour son prochain film, Christopher Nolan impose des conditions bien strictes à Universal

Pour son prochain film, Christopher Nolan impose des conditions bien strictes à Universal

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(© Warner Bros.)

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Par Lucille Bion

Publié le

Budget, délais d’exploitation, pouvoir artistique, logique marketing… Nolan ne compte pas se laisser faire.

À cause de la pandémie, les grands studios de cinéma, frileux à l’idée de sortir leurs films dans ce contexte si particulier, ont tenté de trouver des solutions pour faire profiter le public de leurs productions. La Warner a notamment revu sa logique marketing en décidant de diffuser ses productions sur sa plateforme de vidéo à la demande, HBO Max, en même temps que leur sortie au cinéma. Une décision inédite, qui a fait vriller Christopher Nolan à la fin de l’année dernière, déclarant, dans une colère noire, que “c’est un véritable bordel” et que “ce n’est pas comme ça qu’on traite les cinéastes”.

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Ni une ni deux, le cinéaste influent a décidé de plier bagage après près de vingt ans de collaboration avec la Warner. Pour son prochain film sur la création de la bombe atomique pendant la Seconde Guerre mondiale, le Britannico-Américain a décidé de rejoindre Universal – et de foutre un râteau à Netflix, qui lui faisait du pied après ses propos houleux, ainsi qu’à la MGM et à Sony.

Selon The Hollywood Reporter, ce nouveau projet nécessiterait un budget plus léger que ses films précédents, à savoir environ 100 millions de dollars et des dépenses de marketing égales. Si Christopher Nolan a décidé de se séparer de son fidèle studio, il a gardé près de lui son acteur fétiche Cillian Murphy, qui aurait obtenu le rôle principal. Ils ont déjà collaboré sur la trilogie Batman, mais aussi sur Inception et Dunkerque.

Nolan, vrai businessman

Si Universal peut donc se targuer d’avoir récupéré Christopher Nolan dans son écurie, ce dernier n’a pas hésité à imposer ses conditions. Toujours selon The Hollywood Reporter, le cinéaste a demandé à avoir un contrôle créatif total sur ses films. Autrement dit, aucun producteur n’aura son grain de sel à ajouter aux super-productions de Christopher Nolan.

Parmi les autres points soulevés, il aurait insisté pour que le studio s’occupe exclusivement de la promotion de son film en interdisant à Universal de sortir un autre long-métrage trois semaines avant ou trois semaines après la sortie du sien. Le cinéaste a également demandé que son film reste au moins 100 jours à l’affiche des salles de cinéma, voire 110 à 130 jours selon d’autres sources. Le média américain précise que Christopher Nolan jouissait déjà de ces conditions chez la Warner.

Si le cinéaste est en train d’écrire un nouveau chapitre de sa carrière, ce deal révèle surtout les coulisses de Hollywood, entre bras de fer et contrats salés.