La marque American Doll lance enfin une nouvelle poupée aux traits asiatiques

La marque American Doll lance enfin une nouvelle poupée aux traits asiatiques

photo de profil

Par Justina Bakutyte

Publié le

Grande avancée ou simple adaptation des marques de jouets à leurs clients : le débat est ouvert.

À voir aussi sur Konbini

La marque American Doll semble être bien décidée à devenir l’une des marques proposant le plus de diversité dans son catalogue. Après avoir lancé Logan, sa première poupée garçon, la compagnie s’apprête à commercialiser Suzie “Z” Yang, une petite fille américano-coréenne habitant à Seattle (une ville ayant une grande communauté d’origine coréenne). La chargée de communication de chez American Girl, Stephanie Spanos, interviewée par People Magazine, est revenue sur les raisons de la création de cette nouvelle poupée :

“Nous voulions que Z soit une Coréenne-Américaine parce que nous n’avons jamais eu de poupée issue de cette communauté.”

Pour Stephanie Spanos, Z et les autres personnages conçus par American Girl permettent de “proposer des personnalités diverses et ainsi de donner des figures d’inspiration intelligentes aux filles d’aujourd’hui, qui correspondent à leurs goûts et leurs envies”. La marque produisait jusqu’en 2014 la poupée Ivy, également aux traits asiatiques. L’arrêt de sa production avait engendré une polémique sur l’incapacité des grandes marques à s’adapter aux envies de leurs consommateurs.

Même si la mode est à la diversification des poupées en matière de couleur de peau, de genre ou de gabarit, les communautés asiatiques américaines sont souvent oubliées. Cela ne se limite d’ailleurs pas qu’aux jouets : dans la littérature pour enfants, les personnages restent aussi trop souvent blancs. C’est pourquoi, si l’on ne peut que se réjouir de la diversification du profil des poupées, certains estiment qu’American Girl et Barbie (toutes deux appartenant à Mattel) ne font que s’approprier une tendance par pur appât du gain.

Pour sa part, Constance Grady de Vox estime :

“Cette stratégie d’offrir de la diversité est très profitable pour Mattel. Les ventes d’American Girl ont bondi de 14 % en 2016. La stratégie de Barbie s’en est également inspirée. L’introduction de différentes couleurs de peau et corpulences lui a valu une hausse de 16 % de ses ventes. Comme toutes les compagnies, Mattel va là où l’argent se trouve. Le groupe s’est donc rendu compte qu’il était profitable de proposer différentes couleurs de peau et ethnies.”