3 raisons d’aller couper des têtes dans For Honor

3 raisons d’aller couper des têtes dans For Honor

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(Capture d’écran For Honor)

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Par Théo Mercadier

Publié le

Le nouveau titre d’Ubisoft frappe fort et là où ça fait mal, avec ses combats violents à souhait et son gameplay aussi brutal que stratégique. Un must have !

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Certains jeux sont tellement attendus qu’on a l’impression d’y avoir déjà joué des heures avant même qu’ils ne soient sortis. For Honor est de ceux-là. Avec son système de combat radicalement novateur et ses environnements plus vrais que nature, Ubisoft a rendu folle la communauté gaming pendant des mois, à coups de vidéos de gameplay parcimonieusement distillées sur les réseaux. Vikings, samouraïs et chevaliers s’affrontent à grande échelle dans des combats brutaux et disent au passage “fuck” à toutes les conventions historiques, pour notre plus grand plaisir.

Alors oui, les serveurs plantent de temps à autre, oui, on a un peu l’impression d’y faire tout le temps la même chose et, oui, il est facile de se dégoûter devant les échecs à répétition qui sont l’inévitable lot du débutant (surtout en PVP). Mais après quelques heures de jeu, For Honor prend toute sa dimension entre vos mains moites et tremblantes : du combat bien hardcore, stratégique à souhait et viscéralement jouissif.

Un gameplay novateur

C’est bien simple : on n’avait encore jamais vu ça. Le système de combat développé pour For Honor est radicalement nouveau et d’autant plus prenant. Pour la faire courte, tout repose sur la position de votre garde et le timing de vos parades, ce à quoi vous ajoutez une multitude de coups spéciaux propres à chaque héros. Pas si complexe sur le papier, mais plutôt galère à prendre en main pour le néophyte (soit 95 % des joueurs, rassurez-vous).

Si la campagne solo est là pour vous permettre de vous familiariser avec les commandes, ne vous faites pas d’illusions : vos premiers combats en ligne tourneront vite à la boucherie. Car à l’inverse d’un FPS ou d’un MOBA tout ce qu’il y a de plus classique, le joueur ne peut faire appel à aucun de ses réflexes acquis sur d’autres franchises, et c’est tout l’intérêt du pari risqué pris ici par Ubisoft. Résultat : un sentiment bien trop rare dans le domaine des jeux vidéo vous saisira les premières fois que vous vous retrouverez en duel face à un chef viking haut comme une maison. Ce sentiment, c’est la peur. Et c’est normal.

Pour éviter ces sanglantes déconvenues – inévitables au début – on vous conseille donc d’aller vous entraîner quelques temps contre l’IA en “Duel 1 VS 1”, grâce au mode “Personnalisé”. Agréable surprise, le niveau très poussé (et réglable) de l’ordi vous permettra de bosser vos enchaînements et vos automatismes en situation quasi réelle, un beau cadeau dont il serait bête de se priver, conseil d’ami !

Après quelques heures de jeu, votre héros n’aura plus de secrets pour vous, et libre à vous d’aller découper vos adversaires à la chaîne. Autant vous dire qu’on n’avait pas goûté à un tel niveau de badasserie depuis bien longtemps, et que finir une partie en 15 éliminations/zéro morts déclenche à peu près autant de montées d’adrénaline que la charge des Rohirrim dans Le Retour du roi. 

12 héros, 100 styles de jeu

L’une des galères rencontrées dans For Honor est de sortir de sa zone de confort et de se risquer à essayer d’autres héros. On l’a dit, le gameplay de base est plutôt chaud à maîtriser et c’est aussi vrai pour chacun des personnages, qui n’ont absolument rien à voir entre eux. À mesure que vous exploserez les joueurs adverses, votre héros favori se révèlera vite très familier. Passer d’un orochi (assassin samouraï) à un warlord viking reviendra alors presque à changer de jeu et à tout recommencer depuis le début : difficile de trouver des points communs entre les attaques rapides et placées de l’assassin et les énormes coups de boutoir assénés par le chef de guerre, si ce n’est qu’il faut parer à gauche, en haut ou à droite …

Et c’est l’un des nombreux points forts de For Honor : il laisse libre court à tous les styles en fonction des différents héros qui peuvent tous se révéler ravageurs, si tant est qu’ils sont bien maîtrisés. On ne joue pas non plus de la même manière en fonction de l’adversaire qui nous fait face : on peut tenter d’aller au contact d’un chevalier gardien alors que le nobushi stoppera vos avancées avec sa lance. C’est grâce à cette folle diversité que For Honor dévoile l’une de ses dimensions inattendues : la stratégie.

Chaque héros peut évidemment être personnalisé à souhait : aptitudes de combat actives ou passives, ornements cosmétiques et équipement. De la poignée de l’épée à sa lame, en passant par les épaulières, l’armure ou le heaume, le joueur a un contrôle total sur à peu près toutes les pièces d’équipement de son héros. Chaque élément est doté d’un bonus et… d’un malus, évitant ainsi de créer de trop grands déséquilibres entre les joueurs. Par exemple, augmenter à fond l’attaque de votre arme vous condamnera à augmenter d’autant le coût en endurance de chacun de vos coups, vous réduisant rapidement à l’état de légume remuant face à un adversaire en pleine forme. Un système qui permet à chacun de créer son propre style de jeu, en profondeur.

Les possibilités stratégiques laissées par toutes ces variations laissent donc une marge de progression assez grisante, d’autant qu’Ubisoft a confirmé que de nouveaux héros seront régulièrement mis à disposition, sans dévoiler plus d’informations sur les dates ou le contenu de ces DLC gratuits (et d’ores et déjà en développement). Il faudra pour l’instant se contenter des douze héros existant qui, rassurez-vous, devraient déjà vous occuper pendant un bout de temps :

Un environnement immersif

Ce n’est pas une surprise : d’année en année, les jeux offrent des environnements de plus en plus poussés, pour le plaisir des yeux, des mains et des oreilles. For Honor ne déroge pas à la règle. La dizaine d’arènes de combat propose des styles variés et parfaitement modélisés, de la forêt pluvieuse à la cathédrale médiévale en passant par le chantier naval scandinave. Chacune d’entre elles est augmentée par une météo changeant aléatoirement de partie en partie : nuit enneigée, après-midi arrosé, soleil radieux… De quoi se taper des bons trips, type “deux samouraïs solitaires s’affrontent à mort sous la neige”. On adore.

Un environnement qui, loin d’être seulement cosmétique, change en profondeur l’expérience du joueur, qui doit tâcher de l’utiliser à son avantage sans se faire piéger – à savoir, la plupart du temps, se faire balancer du haut d’une falaise ou d’un pont. Car For Honor (“pour l’honneur” en français) porte souvent bien mal son nom : s’il arrive parfois de tomber contre des adversaires soucieux de respecter le code du guerrier chevaleresque, la plupart essayeront à la moindre occasion de vous balancer dans des trous ou sur des pics, synonymes de mort instantanée. De quoi rajouter un peu de piment à des combats déjà survoltés.

Ajoutez à cela de nombreux petits cadeaux mis à la disposition des joueurs, comme ces rangs de minions (personnages non jouables) dans lesquels il faut tailler son chemin à grands coups de katana, de hache de guerre ou d’épée à deux mains. Les animations de ces boucheries – appelons les choses comme elles sont – sont alors aussi jouissives que variées, puisque chaque héros a sa manière bien à lui de taillader les chairs de cette inoffensive soldatesque. Un kif.