A l’arrière du Bataclan, une œuvre au visage triste attribuée à Banksy

A l’arrière du Bataclan, une œuvre au visage triste attribuée à Banksy

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Par Louis Lepron

Publié le

Au dos du Bataclan, une possible nouvelle oeuvre de Banksy.

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Banksy est à Paris, et ses riverains le font savoir. Après plusieurs œuvres photographiées dans les rues de Paris et diffusées ce week-end sur les réseaux sociaux, une nouvelle, qui lui est à nouveau attribuée, a été trouvée ce lundi 25 juin sur une porte située derrière le Bataclan. La salle de concert avait été la cible des attaques terroristes du 13 novembre 2015, au cours de laquelle 90 personnes avaient trouvé la mort.

L’œuvre, non signée et réalisée à la peinture blanche et à l’aide d’un pochoir, voit une personne, le visage baissé, en train de se recueillir. La porte est l’une de celles qui a permis aux spectateurs du groupe Eagles of Death Metal, dans le passage Saint-Pierre Amelot dans le 11ème arrondissement, de s’échapper lors de l’attaque terroriste.

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Banksy serait donc bel et bien de retour, avec pour nouvelle “cible” la ville de Paris. Si c’est bien lui, le street-artist continuerait de mélanger sujets de société, œuvres symbolisant un événement en particulier et critiques à l’égard de la politique menée par un gouvernement – ici français.

Ainsi, l’une des oeuvres les plus commentées est celle d’une petite fille, juchée sur un escabeau, recouvrant à l’aide d’une bombe une croix gammée noire par des fleurs roses. L’œuvre aurait été réalisée le mercredi 20 juin dernier, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés.

Et sa localisation n’est pas anodine : elle est située dans le XVIIIe arrondissement, porte de la Chapelle, à quelques mètres de l’ancien centre de premier accueil des réfugiés. Il a été démantelé en mars dernier.

À l’AFP ce dimanche 24 juin, Paul Ardenne, historien de l’art et écrivain, n’a pas hésité à évoquer la patte de Banksy dans ces nouvelles œuvres :

“C’est tout à fait dans le style Banksy des années 2000, il y a vraiment une écriture particulière, la couleur, le trait, le fait de reprendre des photos et de les réadapter par le graphisme : on peut dire ou c’est un Banksy ou c’est une très bonne copie.”

Et Télérama d’enfoncer le clou :

“Dans sa thématique (les migrants), sa technique (pochoir noir), dans son habitude d’opposer l’innocence de l’enfance face à la barbarie de l’adulte, tout comme dans le motif rose […] beaucoup d’indices portent à croire que, même sans signature, l’œuvre est à attribuer à Banksy.”