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Pourquoi il nous faut absolument un Rayman 4

Pourquoi il nous faut absolument un Rayman 4

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Par Jérémie Léger

Publié le

À l’heure des revivals à tout va, il est plus que temps pour Ubisoft de redonner vie à sa mascotte historique dans une nouvelle aventure originale en 3D. Michel Ancel, si tu nous lis…

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Bon, allez, on se revoit dans Rayman 4.” Ces paroles furent prononcées en 2003 par Murfy, la mouche verte qui est amie avec Rayman, dans le troisième épisode des aventures de ce dernier. On aurait pu logiquement s’attendre à la sortie, dans les années qui suivirent, d’un quatrième volet. Mais, à notre grand regret, cela ne s’est jamais fait. Dieu sait pourtant que les tentatives (toutes avortées) de concrétiser un tel projet ont été nombreuses.

Pourtant, une lueur d’espoir est réapparue. En novembre dernier, Michel Ancel, le papa de Rayman, provoquait un mini séisme sur la planète jeux vidéo avec un simple post Instagram :

“Hier, j’ai rencontré Rayman pour de vrai, dans un magasin d’objets d’occasion. Loin de sa gloire passée, il cherchait de l’aide. Pathétique. Après Wild, après BGE2 [Beyond Good and Evil 2, ndlr], il faudra le faire revenir… pour sa quatrième aventure ! Ne laissez pas les héros mourir !”

Le doute n’est pas permis : le game designer français planche enfin sur une troisième aventure de Rayman en 3D ! Souvenez-vous de votre première aventure vidéoludique avec le héros loufoque sans bras ni jambes d’Ubisoft. Pour certains, tout a commencé en 1995 avec le premier épisode en 2D, sorti sur PlayStation. Les joueurs découvraient ainsi la Croisée des Rêves, un monde fantaisiste et coloré qui n’a jamais laissé personne indifférent.

Par la suite, deux épisodes en 3D ont suivi, Rayman 2 : The Great Escape et Rayman 3 : Hoodlum Havoc, en 1999 et 2003. Chacun de ces jeux ayant réussi à révolutionner la série, rien ne prédisait le déclin de la franchise. Pourtant, en 2006, la mascotte d’Ubisoft entamait son déclin en rencontrant une bande de rongeurs aussi débiles qu’hilarants.

Dans l’ombre des lapins crétins

Avec Rayman contre les lapins crétins, la série a quitté le genre action-aventure-plateforme pour se tourner vers le “party game”, ce genre de jeu dit “convivial” dont le but consiste à participer à des séries de mini jeux, en solo ou à plusieurs. Au terme de cet opus qui a rencontré un vif succès, notre héros pensait avoir réussi à stopper la “lapinvasion” – mais dans les faits son succès aura été de courte durée.

Ses ennemis reviendront très vite dans Rayman contre les lapins encore plus crétins (2007), puis dans The Lapin Crétins Show (2008), et enfin La Grosse Aventure (2009). Rayman disparaît progressivement de ces jeux, jusqu’à être totalement éclipsé par ces lapins.

La suite de l’histoire est connue : conscient de leur succès, Ubisoft va faire de ces bestioles ses créations phares – de la même manière que les Minions de Moi, moche et méchant ont fini par voler la vedette à Gru (tout comme les Schtroumpfs vis-à-vis de Johan et Pirlouit). Jeux vidéo, jeux de société, bande dessinée, peluches, goodies, série télé… les lapins crétins sont partout. Selon certains, leur licence commence même à être surexploitée.

Les nouvelles mascottes de la société française ont même réussi à envahir le monde de Mario, dans un RPG tactique exclusif à la Nintendo Switch, Mario + The Lapins Crétins : Kingdom Battle. N’en déplaise aux mauvaises langues qui lynchaient le jeu avant même d’y avoir joué, les rongeurs et leur humour absurde ont réussi leur coup. Mieux encore, cette union inattendue s’est, sans difficulté, hissée parmi les meilleurs jeux d’Ubisoft en 2017, selon Metacritic. C’est cool, mais Rayman, où es-tu bon sang ?

Retour aux origines

Rayman a beau avoir été mis KO par les lapins crétins, il n’a pas pour autant dit son dernier mot. Alors que les joueurs ne pensaient plus le voir revenir sur le devant de la scène, Ubisoft a surpris tout le monde en 2011 en sortant Rayman Origins, un jeu qui, comme son nom l’indique, renoue avec le gameplay d’origine de la franchise : de la plate-forme en 2D. La formule est efficace et sublimée par le moteur graphique UbiArt Framework. Rebelote deux ans plus tard avec la sortie multi-support de Rayman Legends. Même formule, mais encore plus aboutie. Le jeu est même ressorti dans une édition “définitive” sur Nintendo Switch.

Le moteur graphique des dernières aventures de Rayman a même été adapté pour le mobile et les tablettes, au travers des jeux Rayman : Jungle Run, Fiesta Run et Adventures. Chacun de ces jeux est une réussite, mais désormais 15 ans nous séparent du dernier épisode en 3D. Les fans de la série le réclament depuis de nombreuses années, et tout porte à croire qu’ils ont enfin été entendus. Selon Michel Ancel, il faudra néanmoins attendre la fin du développement de Wild, après la sortie de Beyond Good and Evil 2, une suite également très attendue. D’ici là, on peut toujours rêver un peu.

Un Rayman 4 en monde ouvert ?

Entre la magie du premier opus, l’ambiance d’aventure de Rayman 2 et l’humour insolent du troisième, celui qui fait l’hélico avec ses cheveux s’est toujours renouvelé, tout en gardant au fil de ses aventures les fondamentaux loufoques de son univers. Ainsi, le potentiel de ses potentielles nouvelles aventures est infini. Et s’il y a bien un domaine dans lequel Rayman ne s’est pas encore illustré, c’est bien celui des open worlds.

Entre les GTA, Assassin’s Creed, The Witcher, Skyrim et autres Breath of the Wild, les jeux en monde ouvert se sont multipliés ces dernières années. Pour son come-back, Rayman pourrait très bien prendre le train en marche, tout en apportant une nouvelle pierre à l’édifice. La Croisée des Rêves est si riche qu’elle pourrait être un terrain de jeu idéal. Mais à l’heure où nous spéculons, monsieur Michel Ancel a sûrement déjà plus d’une idée sur la question.

Et puisque nous rêvons, pourquoi ne pas voir toujours plus loin, et imaginer Rayman débarquer en guest star dans le prochain Super Smash Bros ?