Les siestes électroniques : le festival toulousain qui s’exporte à Paris et… au Congo !

Les siestes électroniques : le festival toulousain qui s’exporte à Paris et… au Congo !

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Par Florian Bardou

Publié le

Un grand temple de verdure et des découvertes en matière de musiques électroniques quatre longues soirées d’été durant ? C’est la formule magique qu’emploie à merveille le festival toulousain des siestes électroniques depuis dix ans déjà. Décliné à Paris et sur d’autres continents, coup de projecteur sur l’un des festivals qui électrise votre été.

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Les siestes électroniques, c’est à l’origine un festival de musiques électroniques et contemporaines né à Toulouse sur les bords de la Garonne, il y a dix ans.  Depuis 3 ans, la recette est mise à la sauce parisienne, mais elle s’exporte avec succès un peu partout dans le monde avec des éditions à Berlin, Montréal, Abu Dhabi, ou encore à Brazzaville au Congo. Cette année, le festival se tiendra du 27 au 30 juin dans le jardin de Compans Caffarelli à Toulouse et tous les dimanches du mois de juillet dans le théâtre de verdure du musée du quai Branly à Paris.

 « Ce qui fait l’originalité du festival, c’est qu’il n’y a pas de têtes d’affiche », souligne Samuel Aubert, directeur artistique des siestes depuis leur création en 2001. Et d’affirmer : « On reste un festival de niches dans son contenu et son organisation. (…) Mais ce qui fait son intérêt c’est qu’on arrive à avoir un public assez large.  Notre but, c’est de travailler sur des contextes d’écoute et de prog’ ». Justement pour Jeanne-Sophie Fort, la chargée de com’ du festival, sur la même longueur d’ondes, les siestes c’est avant tout, « s’aventurer dans d’autres terres musicales ».

En 2013, retour à des sonorités plus électroniques

Pour le mois de juin, la programmation n’est pas encore finalisée mais des artistes sont déjà confirmés. A Toulouse, c’est la Colonie de Vacances – un collectif électro/pop qui regroupe Papier Tigre, Electric Electric, Pneu et Marvin – qui ouvrira la grande messe électronisante du jeudi soir. Suivie le lendemain par les parisiens de Dscrd + invités le vendredi 28 juin, Boston Bun le samedi, et pour conclure une touche d’électro britannique – à la pointe en ce moment – plus obscure avec Andy Stott débarqué de Manchester. Pour la soirée club, l’idée d’un parking souterrain du centre ville reconverti pour l’occasion en salle de concert reste la plus plausible.

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L’édition parisienne du quai Branly les 7, 14, 21 et 28 juillet 2013, quant à elle, invite les artistes à picorer dans le fond sonore du musée du quai Branly. «Un travail de nature ethno-musicologique », selon Samuel Aubert. Aux platines, on retiendra Pierre Bastien, Gangpol, Kangding Ray, Dj Arc de Triomphe (Cartilage records), Sinner DC, et Vincent Moon. « Des artistes qu’on serait susceptibles d’inviter à Toulouse, mais qui réinventent le contenu à leur manière. C’est la recette toulousaine adaptée ». Reste à confirmer deux noms.

C’est d’ailleurs l’espace utilisé pour le festival qui conditionne les choix en matière de programmation. Pour la version toulousaine, suite au déménagement de la prairie des filtres vers le jardin de Compans Caffarelli, la typologie des lieux n’étant pas la même « la programmation est donc moins hédoniste, plus sombre car le lieu est moins ouvert, plus recroquevillé, en l’absence de la Garonne », précise son directeur artistique.

Et d’ajouter :

« Cette année on va essayer de travailler sur une spatialisation du son pour avoir plus d’espace pour le public et faire de la MultiDiff. Ça sera plus électronique que les années précédentes. »

Les siestes à Brazzaville, l’édition africaine

Après Berlin ou Kyoto, depuis deux ans, les siestes s’expérimentent désormais au Congo. Une influence africaine qui se ressent sur la programmation française. « Ça fait trois ans qu’on travaille sur l’Afrique. Inconsciemment j’ai programmé des artistes africains » fait remarquer Samuel Aubert. Un documentaire sur la 2e édition en décembre 2012 a notamment été produit par Pierre Teulières sur place pour rendre compte des spécificités congolaises dans un pays peu enclin aux musiques électroniques à l’inverse d’autres pays africains.


Les Siestes Electroniques au Congo par lessiesteselectroniques