La pochette d’album des Yeah Yeah Yeahs en question (#5)

La pochette d’album des Yeah Yeah Yeahs en question (#5)

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Par Louis Lepron

Publié le

“La pochette d’album en question” est une série Konbini qui se concentre sur les pochettes d’albums bizarres, ratées, mal faites ou tout simplement moches. Cette semaine, on s’occupe de la petite dernière des Yeah Yeah Yeahs, avec toujours autant de mauvaise foi. Ou pas.

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J’aime les Yeah Yeah Yeahs. Leurs tubes, leurs albums (Fever to Tell, Show Your Bones It’s Blitz!), appréciés à la fois par la presse et par un public qui attend depuis longtemps leur quatrième galette, prévue pour 2013. Cette dernière s’appellera Mosquito et vient aujourd’hui de dévoiler sa pochette d’album. Personne ne s’attendait à ça, à ce truc, à cette imagerie qui hésite entre les pires années d’un sous-Pixar et la plus jolie cover de Green Day, couleurs criardes à l’appui.
Et on se pose la question suivante : est-ce que les Yeah Yeah Yeahs, au cours de leur enregistrement, ont croisé la route des Shaka Ponk pour nous pondre un visuel aussi magnifique ?

  1. Un album au doux nom de Mosquito (“moustique” en espagnol). Du coup, on a droit à un moustique transgénique qui tient, grâce à ses pattes monstrueuses, un bambin. Une métaphore de la transmission, de la contamination, alors qu’un pot de confiture estampillé “YYYs” nous est donné à voir ? Le groupe originaire de New York nous a habitué à mieux côté subtilité et messages subliminaux.
  2. Comme le dit l’adage, la vérité sort de la bouche des enfants. Et à voir l’air horrifié de ce bambin, un mélange entre un bébé moche et un Minimoys raté, l’album des Yeah Yeah Yeahs ne devrait pas être une franche réussite. En tout cas, il exprime pleinement ce que l’on pense de sa pochette d’album : une diarrhée graphique.
  3. De la morve ou un gelée à la menthe frelatée : y a t-il ici une métaphore sous-jacente du végétalisme alors qu’un pot de confiture a débordé sur la typographie du nom du groupe ?  Comme disait notre Antoine Lavoiser,  « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Ici, nul doute que tout, dans cette pochette d’album, doit être détruit.