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Pour plus de diversité à Hollywood, J.J. Abrams instaure des quotas au sein de sa boîte de prod’

Pour plus de diversité à Hollywood, J.J. Abrams instaure des quotas au sein de sa boîte de prod’

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Par Jeanne Pouget

Publié le

Dans la foulée de la polémique Oscars so white, dénonçant l’absence d’acteurs noirs sélectionnés dans la course aux prestigieuses statuettes, le producteur et réalisateur américain J.J. Abrams a décidé d’instaurer des quotas au sein de sa société de production, Bad Robot.

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Dans une note datée du 24 février, rapporte le Wall Street Journal, le producteur et réalisateur du Réveil de la Force a informé studios et agents de Hollywood de son intention d’introduire une diversité statistique au sein même de sa société de production, Bad Robot. Pour lui, le débat soulevé à l’occasion des Oscars n’était que le symptôme d’un problème latent bien plus vaste auquel il a donc décidé de s’attaquer.

Hollywood doit refléter l’Amérique

La directive annoncée par J.J Abrams concerne à la fois les acteurs mais aussi les scénaristes, les réalisateurs et n’importe quel corps de métier intervenant dans la création d’un film. Le but est “d’être le plus représentatif possible du pays dans lequel nous vivons” explique le cinéaste. Ce qui se traduirait donc selon ses vœux par l’instauration de quotas prévoyant l’embauche d’au moins 50 % de femmes, 12 % de Noirs, 18 % d’Hispaniques et 6% d’Asiatiques.

La note précise qu’un plus grand nombre de minorités sont concernées parmi lesquelles des “candidats dont les orientations religieuses ou sexuelles sous-représentées pourraient apporter leurs voix [à Hollywood]“.

J.J. Abrams se défend de tomber dans le politiquement correct

Le producteur tempère sa décision qui n’a selon lui pas la vocation de verser dans le politiquement correct mais simplement d’assurer que “l’ensemble des talents qu’[ils] choisiss[ent] soient aussi riches et représentatifs que possible“.

Dans une interview vidéo pour le New York Times (voir ci-dessous), J.J. Abrams présente aussi sa décision comme financièrement bénéfique pour l’industrie cinématographique : “Je pense que de meilleures histoires viendront de voix mieux représentées. […] Et que les spectateurs iront voir ces films. Les lignes vont bouger et bénéficieront de cette intégration.

Rappelons qu’outre-Atlantique, la discrimination positive est perçue de manière moins clivante que chez nous. L’affirmative action est appliquée à l’embauche depuis les années 1970, bien que son principe ait régulièrement été remis en cause par la Cour suprême.

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