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Calvi on the Rocks : la recette idéale pour profiter du soleil et d’une belle prog’ musicale

Calvi on the Rocks : la recette idéale pour profiter du soleil et d’une belle prog’ musicale

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Facebook / Calvi on the Rocks, pic from nikkosalleguede

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Par Henri Margueritte

Publié le

Du 7 au 10 juillet dernier, nous assistions à la 16e édition du festival Calvi on the Rocks. Voici ce qu’on a retenu de cette chouette escapade en Corse. 

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Impossible de parler de Calvi on the Rocks sans évoquer son cadre, et ça commence dès la descente de l’avion avec les montagnes qui entourent la piste d’atterrissage. Une fois tous les bagages récupérés, on nous emmène vers notre hôtel, niché sur le port avec une vue imprenable sur la baie de Calvi. 

Arrivés en début de soirée lors du 2ème jour du festival, Cut Killer, IAM, Étienne de Crécy ou encore Myd font partie de ceux que l’on a ratés. Notre première soirée sur place a été rythmée par les mecs de TTC qui ont mis le feu au Théâtre de Verdure, la scène principale du festival nichée au pied de la Citadelle de Calvi.

Teki Latex, Tido Berman, Cuizinier et DJ Orgasmic ont livré un show débordant d’énergie de presque deux heures. Un show durant lequel ils ont évidemment joué leurs classiques comme “Travailler” ou encore “Dans le club”, électrisant une bonne partie du public au passage. Arnaud Rebotini et Andreas Tome leur ont emboîté le pas pour finir la soirée en beauté. 

Deuxième jour sur place. On ne s’est pas fait prier face à l’invitation à une pool party qui a lieu chaque jour sur le toit d’un hôtel voisin. Parfait pour préparer notre Track-ID avec Cut Killer.

Après cette petite après-midi à cuire au soleil (qui s’est soldée par une bonne grosse insolation) et quelques interviews au passage, petite sieste à l’hôtel avant d’aller assister aux concerts du soir.

Premier à passer sur la grande scène du Théâtre de Verdure : Jazz Cartier, jeune rappeur de Toronto évoluant malgré lui dans l’ombre de Drake puisqu’originaire de la même ville. Et si on insiste sur le “malgré lui”, c’est parce qu’il est très talentueux. 

Du haut de ses 25 ans, il a su capter l’attention d’un public qui semblait quand même plus motivé devant un DJ que devant un rappeur. Mais Jazz Cartier est un showman qui sait réduire la distance avec le public, n’hésitant pas à sauter voire même marcher sur les spectateurs et faire grimper l’excitation. 

Après s’être défoulé sur scène et avoir pris un bain de foule au milieu d’une de ses chansons, Jazz Cartier a laissé place au prince du voguing à la française, le bien nommé Kiddy Smile, pour un DJ set endiablé. Quelques heures avant son passage sur scène, celui qui a porté les couleurs LGBTQ jusque dans la cour de l’Élysée nous avait accordé une interview au bord de la piscine de son hôtel – et au milieu d’une armée de moustiques. 

Le DJ set stéroidé de Tale Of Us qui a suivi nous a donné l’idée – surprenante en festival bien qu’utile – de se préserver le temps d’une soirée. Mais avant le repos, interviews avec Bon Entendeur puis Dosseh sur un muret surplombant la mer. 

Après une soirée passée loin de l’agitation du festival, le 10 juillet s’annonce grandiose. Au programme : pas d’interviews pour ce dernier jour (ouf) mais un petit tour des criques avoisinant Calvi à bord d’un mini 4×4, une boat-party sur un voilier affrété par le festival, la demi-finale de la Coupe du Monde opposant la France à la Bel-seum-gique et, le soir, les concerts de Dosseh et Booba. 

Une fois rentrés de notre escapade en 4×4, direction l’entrée du festival où l’on retrouve une poignée d’invités pour la boat-party sur un voilier sponsorisé par une grande marque de bière. Pas d’insolation cette fois mais trois heures à plonger depuis le bateau, le tout avec Feder aux platines. Avant de longer les différentes plages de Calvi abritant quelques concerts organisés par le festival l’après-midi, de Flight Facilities à Amelie Lens en passant par Folamour.

La suite, vous la connaissez : belle victoire des Bleus et qualification pour la finale d’une Coupe du Monde qu’on a remportée avec un jeu et une équipe fort beaux. 

Mais c’est sans compter sur notre dernière soirée à Calvi et ces trois concerts qui resteront des illustrations parfaites des différents moods du public. Dosseh avait de l’énergie à revendre, mais l’assistance était vraiment difficile à motiver. Insistant sur la récente sortie de son album Vidalo$$a le 6 juillet dernier, il a alterné entre des morceaux de son nouveau projet et de son précédent album, Yuri. Et alors qu’il entonnait les premières paroles de son feat. avec Booba sur ‘”Infréquentables”, on a tous pressenti une arrivée du Duc sur scène, en vain. Alors que Dosseh disait au revoir à un public avec visiblement peu “Habitué” aux concerts de rap, Booba était déjà dans toutes les têtes. 

Entré sur scène avec “Kalash”, B2O a ponctué son concert de morceaux issus de Trône et d’autres plus anciens. Mais alors qu’il livrait une prestation honorable bien que moins énergique que celle de Dosseh, le Duc a momentanément quitté la scène pour laisser son DJ, Medi Med, s’occuper du medley de ses classiques. Un happening qui n’a pas vraiment plu à un public difficile, qui a rapidement commencé à jeter des gobelets et autres projectiles sur scène, le tout accompagné de sifflets, sur “Pitbull”… triste. Une fois de retour après une dizaine de minutes d’absence, Booba a continué son concert, faisant oublier rapidement cet épisode plutôt décevant. 

La piraterie n'est jamais finie @boobaofficial @calviontherocks

Une publication partagée par Rach (@rachid.majdoub) le

Petite parenthèse pour rapidement mentionner une prestation magistrale : celle de Konstantin Sibold derrière ses platines, gratifiant la foule d’un closing épique en lançant des synthés et des drops surpuissants dans tous les sens. 

Le lendemain matin, nous rentrions à Paris, la tête pleine de souvenirs et d’images qui resteront. Comme ce moment où Jazz Cartier a compté sur deux d’entre-nous (coucou Rachid) pour le maintenir élevé, pieds cramponnés à nos mains, au-dessus de la foule le temps d’une chanson, ou encore ce vigile VIP qui, faisant très – peut-être trop – bien son travail, nous a fouillés et tenté de nous recaler à peu près 25 fois en trois jours.

Merci Calvi.