Un documentaire sur Iz The Wiz est en cours de financement

Un documentaire sur Iz The Wiz est en cours de financement

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Par Tomas Statius

Publié le

Iz The Wiz : All Time City King

Et c’est en 1972 que le jeune garçon qui n’a jamais connu son père, qui a été délaissé par sa mère pendant son adolescence (en prison pour cambriolage) alors bringuebalé de famille d’accueil en famille d’accueil, découvre le graffiti. Il pose alors SCAT, FCN (pour “French Canadian National”) ou “IKE”, pseudo qu’il utilise pour sa première peinture sur train. Il troque ses blazes de passage pour IZ THE WIZ en 1975. Et c’est ici que la légende commence.
Celle d’un graffeur unanimement reconnu pour son activité grandiose pendant près de deux décennies. Un fait que le site internet @149st rappelle :

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IZ THE WIZ est sans aucun doute l’un des “writers” new-yorkais les plus prolifiques […] IZ était [et est toujours à notre connaissance, NDLR] le “all-city king” au règne le plus long dans l’histoire de New York, obtenant ce titre de nombreuses fois à travers les années 1970 et 1980.

Il était un artiste mais aussi un “bomber”, reconnu comme quelqu’un qui s’est fait voir par tout le monde.

En chiffre on murmure que l’intéressé a réalisé près de 100 throw-ups par nuit au plus fort de son activité au tournant des années 1970. Un rythme qui impose le respect tout comme le nombre de whole-cars (graffiti s’étalant sur un wagon entier, ndlr)  qu’il pense avoir peint entre 1981-1982 d’après une interview réalisée en 1995

Je n’ai jamais compté mais je pense en avoir réalisé pas moins de 25, juste dans ce laps de temps. Enfin, il y a des gens qui ont des clichés de whole-cars dont je n’ai pas la photo et surtout dont je ne me souviens absolument pas.

Personnage clé

Et malgré l’étalage de tous ces faits qui semblent “montrer” que Michael “Iz” Martin est un personnage clé du mouvement graffiti (précisons qu’il est également “à l’affiche” du classique Style Wars et qu’il a un petit rôle dans Wild Style), force est de constater que son nom est souvent passé sous silence.
Peut-être parce que le style du graffeur était plus tourné vers l’efficacité graphique qu’une recherche esthétique. Un aspect de son travail que l’intéressé présente de manière assez limpide dans une interview citée par The Telegraph :

Je faisais ce que je faisais pour le “fun”[…]. C’était une forme d’art développée par des enfants pour s’amuser, c’était une échappatoire. Un “King” est quelqu’un avec qui tu as envie d’écrire ou que tu veux confronter. Pour être un “King” il faut avoir plus de graffiti que les autres. Pas les plus gros, ni les plus beaux, juste plus.

Un documentaire en forme de devoir de mémoire

Et c’est probablement pour résoudre ce manque de l’histoire mais également pour éclairer une destinée pour l’instant trop méconnue que le graffeur britannique PULSE a mis sur pied ce projet de documentaire. Un long métrage qui, d’après sa description sur le site de crowdfunding Kickstarter, s’intéressera tant à la vie de l’artiste, qu’à son influence manifeste sur des générations de graffeurs :

Ce documentaire s’intéressera à Iz The Wiz mais également à la manière dont il a influencé des millions de graffeurs, d’artistes et d’individus à travers le monde juste en peignant son nom sur les métros de New York de 1972 à 2009.

Un documentaire qui n’est qu’au début de son financement mais dont la première bande-annonce laisse présager de bien belles choses ainsi que des images inédites du King à l’ouvrage.  
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Plus d’informations sur le site de Iz The Wiz