Burka Avenger : la première super-héroïne pakistanaise

Burka Avenger : la première super-héroïne pakistanaise

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Par Afifia B

Publié le

Burka vengeresse

Une série éducative

Ce qui fait la particularité de ce dessin animé, c’est l’inversion des codes : Burka Avenger révèle une visée éducative. Un enseignement basé sur l’identification et la valorisation de modèles. Parce qu’on le sait : un gosse qui suit les aventures du héros de son dessin animé préféré, c’est un gosse charmé par celui qu’il a érigé en modèle à suivre. Gageons donc que cette série donnera la possibilité aux enfants pakistanais d’aller à contre-courant de l’approche manichéenne enseignée par les extrémistes religieux.
Les polémiques qui ont enflé autour de la burka ces cinq dernières années ont fini de définir celles qui la portent comme des femmes soumises. Il est donc d’autant plus croustillant de voir que dans Burka Avenger, une série qui reprend la thématique des super-héros, le tissu de la soumission se retourne contre ceux qui l’ont instauré.
Si Jiya refuse de porter le voile dans la vie civile, lorsqu’elle se transforme pour se battre, c’est la burka qu’elle porte : une burka réappropriée en tenue de combat et de camouflage. Cette inversion des valeurs, ces retournements de situation et d’identités font de Burka Avenger l’une des plus réalistes et des plus concrètes super-héroïnes. La comparaison avec les comics américains qui n’hésitent pas, comme Marvel, à s’inspirer des évolution de la société, est pertinente.
Le champ de bataille de Burka Avengers, en fait, c’est aujourd’hui.

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