6 mois après l’ouverture de la “salle de shoot”, un premier bilan positif

6 mois après l’ouverture de la “salle de shoot”, un premier bilan positif

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Par Arthur Cios

Publié le

Avec presque 25 000 passages, la “salle de shoot” de Paris dévoile un bon bilan d’encadrement durant ses six premiers mois d’activité.

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L’idée n’avait pas été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme, notamment auprès des opposants et de certains riverains, et pourtant. La mairie de Paris a dévoilé dans un communiqué de presse le bilan des six premiers mois de la salle de consommation à moindre risque, communément appelée “salle de shoot”. Et sans surprise, le bilan est plutôt positif.

L’espace Gaïa, situé dans le 10e arrondissement, sert en grande partie à réduire les risques concernant l’usage de drogues. Cela se traduit par un encadrement des toxicomanes souhaitant s’injecter des substances illicites afin que cela se produise sans “danger”, à savoir dans des conditions d’hygiène optimales et sous surveillance de membres du personnel formés sur le sujet.

On constate six mois après son ouverture 550 usagers inscrits, pour un total de 24 200 passages — soit une moyenne de 180 par jour. Dans le même laps de temps, des soins ont été dispensés, des tests de dépistage pour l’hépatite C ou le VIH ont pu être proposés, 153 personnes ont été orientés vers des traitements de substitution et 89 ont fait l’objet d’un accompagnement social.

Le nombre de seringues retrouvées dans “l’espace public” a dans le même laps de temps diminué. Le communiqué évoque le cas de la rue de Maubeuge, où 1078 seringues avait été récupérées dans les six mois qui ont précédé l’ouverture de l’espace Gaïa, contre 385 depuis — soit une diminution de 60 %. On notera qu’un seul incident et que cinq accompagnements aux urgences ont été notés. Enfin, aucun accident grave n’a eu lieu.

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