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Nos 5 coups de cœur de la première édition du Week-end de l’art contemporain de Bordeaux

Nos 5 coups de cœur de la première édition du Week-end de l’art contemporain de Bordeaux

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Vue partielle de l’exposition

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Par Lætitia Gorsy

Publié le

Nous sommes partis à la découverte de la première édition du WAC (Week-end de l’art contemporain) de Bordeaux, qui s’est tenu du 28 septembre au 1er octobre. Voici nos cinq coups de cœur.

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Le Week-end de l’art contemporain (WAC) est bien parti pour devenir le nouveau grand événement culturel de l’année à Bordeaux. La toute première édition, qui s’est tenue du 28 septembre au 1er octobre, a regroupé 80 artistes dans 32 lieux différents, partout dans la ville.

L’idée d’organiser cet événement remonte à janvier dernier. Pour la première fois, les lieux d’art de la ville ont décidé de se fédérer afin d’organiser un week-end entièrement consacré à l’art contemporain – une manière de démocratiser l’art dans la ville et de rendre accessible à tous des lieux parfois encore inconnus du grand public. Ce premier jet a été pour nous l’occasion de partir à la découverte de la scène artistique locale. Voici nos cinq grands coups de cœur.

Les “contrefaçons” du projet Gum

Commençons par une grande vague de fraîcheur, qui nous est offerte par une scène émergente et alternative pleine d’énergie. Le collectif Gum, créé par le duo Ruiz Stephinson et un groupe de jeunes artistes bordelais, développe des projets d’une grande diversité – telles que des résidences d’artistes sur le Web ou des collections de vêtements se situant entre œuvres d’art et “créations de haute couture”.

Le projet Copyright de Sophie Deltombe nous montre ainsi une ligne de vêtements bardés de logos de grandes marques. Pour elle, c’est “à la fois une critique de l’industrie de la mode et de son influence sur les gens et aussi le pur plaisir esthétique du détournement”.

Plus de Gum par , plus de Sophie Deltombe par ici et encore plus de Ruiz Stephinson par .

La fascinante Base sous-marine

La sublime Base sous-marine est une sorte d’énorme bunker entouré d’eau, de 42 000 mètres carrés. Cet endroit est emblématique du quartier des Bassins à flot, une friche industrielle réaménagée petit à petit en zone d’habitation et en lieux artistiques. Ce bâtiment est un impressionnant vestige de la Seconde Guerre mondiale, construit entre 1941 et 1943 par la marine de guerre allemande, dans l’objectif d’abriter des sous-marins.

L’espace a depuis été réhabilité en un lieu dédié à l’art. On peut y découvrir une programmation proposant de la photographie, de l’architecture, des installations et bien d’autres choses. Que l’on soit amateur d’art ou pas, la découverte de ce site atypique suffit à satisfaire toute envie d’évasion.

Vous pouvez suivre l’actu du lieu ici.

La Mauvaise Réputation : excentrique, culte et underground

Le WAC fut l’occasion de faire un tour à la mythique librairie la Mauvaise Réputation, ouverte il y a 14 ans. Celle-ci se caractérise par sa sélection pointue et éclectique d’ouvrages rares et irrévérencieux – notamment sur les mouvances lowbrow et outsider. On n’a que l’embarras du choix face à cette sélection de romans, fanzines, livres, journaux et catalogues sur les tattoos, la pop, le surréalisme ou encore le rock.

Juste en face, la galerie de la librairie accueille une exposition intitulée “Badaaaass”, qui regroupe quatre artistes . L’expo, contestataire des codes de l’art contemporain actuels, revendique un style punk et grande gueule. On peut ainsi y voir (entre autres) les têtes de fantômes en céramique à paillettes d’Anna Byskov fricoter avec une installation de l’artiste Jeanne Moynot, “People haven’t balls me neither” (“les gens n’ont pas de couilles, moi non plus”, pourrait-on traduire).

“Badaaaass” est à découvrir jusqu’au 14 octobre. Toutes les actus de la Mauvaise Réputation sont à retrouver ici.

Le brûlant Café Pompier

Le Café Pompier est le lieu où s’est tenue la soirée-performance proposée par les artistes Thierry Lagalla et Arnaud Labelle-Rojoux pour le WAC. Fondé par des étudiants en 2005, cet établissement est devenu le point de rencontre incontournable pour les soirées folles et branchées de Bordeaux, où la scène émergente se retrouve et s’amuse.

C’est là que les férus d’art contemporain se sont, plus tard, enflammés sur le dancefloor où un certain “DJ Bénévole” a mis le feu avec son mix gabber/hardcore/speed accompagné de son VJing de vidéos porno avec des licornes, créatures monstrueuses et autres dégueulis de paillettes, en mode jeu vidéo 3D lo-fi.

Vous pouvez checker toute l’ambiance du lieu sur Instagram.

Immersion dans un arc-en-ciel au MADD

Le Musée des arts décoratif et du design accueille “Oh couleurs ! Le design au prisme de la couleur”, une exposition qui explore les liens entre la couleur et le design, à travers une sélection de quelque 400 pièces. Chaque salle est dédiée à une ambiance colorée différente. On assiste avec grand plaisir à des chocs visuels entre les couleurs, qui interagissent entre elles tout autour de nous.

Cette expo très informative peut aussi s’apprécier en toute simplicité. On se réjouit d’y voir des objets parfois inattendus, comme des annuaires jaunes, une croix de pharmacie bien verte ou encore toute une splendide collection de Tupperware, des 50’s à aujourd’hui… C’est une exposition qui fait plaisir et qui est destinée à tous les publics, des spécialistes aux amateurs.

Une exposition à voir jusqu’au 5 novembre (plus d’infos ici).

Bonus :

Coup de cœur pour la communication visuelle et graphique de l’événement, imaginée par le studio Countach. Il s’agit de toute une palette d’aplats de couleurs franches, avec des compositions dynamiques déclinées sur des posters placardés partout dans la ville et sur une série de goodies (sacs, badges, gobelets) – des souvenirs qu’on ne ratera pas l’an prochain.

Découvrez toutes leurs pépites ici et leurs créations pour le WAC ici.