La Californie se prépare à accueillir une Cannabis Cup dédiée à la weed thérapeutique

La Californie se prépare à accueillir une Cannabis Cup dédiée à la weed thérapeutique

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Par Andrew Arnett

Publié le

Le cannabis est notamment apprécié des vétérans de guerre américains pour ses effets thérapeutiques car il permet d’apaiser le stress post-traumatique.

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La coupe High Times 2016 du cannabis thérapeutique aura lieu les 8 et 9 octobre à San Bernardino, en Californie. Ça va tout déchirer. Cet évènement promet de nombreuses révélations sur les dernières technologies, la science et la recherche sur les propriétés thérapeutiques du THC.

Le jury de la coupe High Times détermine les meilleures variétés de sativa, d’indica et de kush. Depuis 1988, elle se tient chaque année à Amsterdam et est déclinée dans les États américains où le cannabis est légal. Les dernières variétés récompensées ont été la Super Lemon Haze, l’Acapulco Gold et l’Incredibowl i420.

Cette édition spéciale de la coupe High Times poursuit cette tradition mais célèbre l’utilisation de la marijuana à des fins thérapeutiques aux États-Unis, où son usage a été légalisé dans certains États.

On verra cette année pour la première fois une serre avec ses plants et ses lampes. Une visite de l’installation sera donnée par les experts en botanique de High Times Danny Danko et Nico Escondido, qui répondront à toutes vos questions.

Il y aura même une conférence réunissant des vétérans, des représentants du gouvernement, des militants et des juristes qui parleront des initiatives liées à la légalisation.

Cette année est très importante pour la marijuana. En effet, le Parti démocrate a voté un amendement appelant à créer les conditions d’une légalisation future et à une reclassification du cannabis, pour le faire sortir de la liste des substances nocives établie par la DEA (Drug Enforcement Administration), qui l’associe à des drogues autrement plus dangereuses comme l’héroïne.

Konbini s’est entretenu avec Michael Krawitz, directeur de l‘Association des vétérans pour l’accès  au cannabis thérapeutique. Ce dernier nous a expliqué ce que veulent les vétérans, indignés que l’on fasse un rapprochement entre la weed qu’ils consomment et les drogues dures :

“Au Colorado, le cannabis à usage non-thérapeutique a été autorisé, mais dans le même État, on se bat encore pour que l’administration accepte que l’on traite le syndrome post-traumatique avec du cannabis. Les vétérans avec lesquels je travaille sont tous très sensibilisés aux dangers des drogues, nous ne voulons pas abuser. De fait, je n’ai pas envie de prendre les médicaments que nous donne l’administration. Quand on soigne quelqu’un avec du cannabis, il prend moins de pilules.”

“Pour traiter le syndrome post-traumatique, la FDA, l’agence américaine en charge des médicaments et des produits alimentaires, n’approuve que deux antidépresseurs, le Paxil et le Zoloft, poursuit Michael Krawitz. Ces médicaments sont plutôt violents, quand ça va, ils ne servent pas à grand-chose et quand ça ne va pas, ils vous donnent envie de vous foutre en l’air.”

Le problème du suicide des vétérans de l’armée est endémique, chaque jour 2o d’entre eux se suicident aux États-Unis.

Patrick Seifert, un vétéran des Marines, militant du groupe 22 Too Many, a déclaré à Konbini :

“Dans les États qui ont légalisé la marijuana, le taux de suicide est le plus faible.”

Patrick Seifert s’occupe d’un dispensaire à Olympia dans l’État de Washington, qui fournit plus de 3 000 vétérans en marijuana thérapeutique. “Je ne peux pas garantir à un vétéran que le cannabis va guérir son stress post-traumatique, mais cela en a aidé des centaines d’autres, et ça pourrait l’aider. Ce qu’on veut, c’est leur offrir une possibilité.”

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