“Qu’on me foute la paix” : Alain Juppé dément avoir taclé son adjointe comme jamais

“Qu’on me foute la paix” : Alain Juppé dément avoir taclé son adjointe comme jamais

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Par Théo Mercadier

Publié le

“Si vous avez un parquet en bon état, ne l’invitez pas chez vous !” Le Canard enchaîné a attribué au maire de Bordeaux cette phrase assassine contre son adjointe. Alain Juppé a démenti l’information avec véhémence sur Twitter.

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Elle est l’une des figures médiatico-politiques de cette rentrée 2017. Virginie Calmels, 46 ans, a beaucoup fait parler d’elle en désertant le camp d’un baron de la droite pour un autre, en l’occurrence celui du très droitier Laurent Wauquiez, qui vise aujourd’hui la présidence des Républicains. Un retournement de veste qui est loin d’être le premier : pendant la campagne présidentielle, c’est à François Fillon qu’elle apportait soutien et conseils. Et encore avant cela, c’est Alain Juppé qui avait ses faveurs. Car Virginie Calmels reste à ce jour la première adjointe du maire de Bordeaux.

L’opportunisme n’est pas neuf en politique, et placer ses paris sur le meilleur poulain fait parti du jeu, quitte à s’imposer d’inconfortables contorsions. Et à s’attirer l’inimitié de ceux laissés en chemin. D’après les informations du Canard enchaîné, Alain Juppé n’aurait ainsi pas vraiment digéré les allers-retours de sa première adjointe : “Virginie Calmels, c’est la logique Endemol. Ça lui rapporte, elle y va. Elle n’a pas de principes. En mars, elle me soutenait, puis elle s’est offerte, en vingt-quatre heures, à Fillon. Pour moi, c’est une grosse déception.” Et de continuer sur un ton plus fleuri : “Si vous avez un parquet en bon état, ne l’invitez pas chez vous.” Aïe.

“Votre veste, elle ne craque pas trop ?”

À la suite de la publication de l’article de l’hebdomadaire satirique, le maire de Bordeaux a immédiatement tenu à démentir les informations du Canard. “Stupeur en lisant les mots que le Canard me prête sur V. Calmels. Comment peut-on affabuler à ce point ! Qu’on me foute donc la paix !”, a-t-il ainsi lâché sans ménagement sur Twitter.

Le Canard enchaîné n’est pas le premier média à avoir écharpé Virginie Calmels pour ses grands écarts entre l’aile libérale du parti et son clan plus conservateur. Alors que l’ancienne proche d’Alain Juppé accompagnait Laurent Wauquiez sur le mont de Mezenc (Loire-Atlantique) en vue d’un meeting de campagne, le journaliste de Quotidien Hugo Clément s’est ainsi amusé à lui coller un micro sous le nez pour une séquence collector :

Hugo Clément : “Ça va, madame Calmels, ça ne craque pas trop ?”

Virginie Calmels : “Ça craque  ? Non, non, ça va très bien.”

Hugo Clément : “Non, votre veste, à force de la retourner, elle ne craque pas trop ?”