AccueilArchive

Les nouveaux créateurs qui ont brillé à la Fashion Week de Milan

Les nouveaux créateurs qui ont brillé à la Fashion Week de Milan

avatar

Par Cédric Carbonero

Publié le

Au terme de la semaine de la mode à Milan, on vous présente quatre jeunes créateurs qui se démarquent.

À voir aussi sur Konbini

Les insiders tiraient un peu la tête après le dernier défilé de la Fashion Week milanaise, ce 27 février. Ils déploraient notamment le manque de folie et de nouveaux talents lors de cette semaine de la mode pas forcément renommée pour être un précurseur de tendances. Certains pointaient même des collections trop commerciales.

Du côté des grandes maisons, très peu ont su proposer quelque chose de frais. Il y a bien eu Max Mara qui a fait défiler Halima Aden, une top en hijab, ou encore Fendi et son ode à la génération Y, mais si le salut venait de Chine ? Anna Yang, Angel Chen, Xuzhi Chen. Trois noms à retenir avec celui du Géorgien Irakli Rusadze. Une lueur d’espoir pour Milan et peut-être de quoi remettre la capitale lombarde dans le game ?

Situationist

Premier plongeon dans le grand bain pour Irakli Rusadze, le talent derrière Situationist. Soutenu officiellement par la Chambre nationale de la mode italienne, le designer géorgien a présenté une collection pour femmes. En s’inspirant de l’époque post-soviétique, avec une esthétique proche de ce que fait la marque Vêtements, Irakli Rusadze est conscient qu’il surfe sur une tendance mais il se différencie en misant sur l’élégance et les coupes sophistiquées. Fière de ses origines, la griffe Situationist propose une série de pièces affichant le drapeau géorgien, au milieu de cuissardes ultrahautes et de blazers XXL. Un label à surveiller de près. Bella Hadid est déjà sur le coup.

Annakiki

Bien que sa marque Annakiki existe depuis 2015, la jeune diplômée chinoise Anna Yang la présentait pour la première fois à Milan. Anna Yang n’a qu’un seul mantra,“Be yourself “, et pour cela elle propose toute une série de pièces aux couleurs éclatantes, des soutiens-gorge en cuir effet croco (c’est d’ailleurs l’une de ses matières phares), des joggings pattes d’eph ou encore des bottines en vinyle et talons PVC. L’univers d’Annakiki est à la croisée du streetwear et du pop art, un mélange pas forcément habituel dont seule la créatrice a le secret. Autrefois disponible uniquement sur son site,  la marque est aujourd’hui vendue sur Tmall, équivalent chinois d’Asos, et dispose de quelques boutiques dans certaines provinces du pays.

Une publication partagée par @annakiki_annayang le

Angel Chen

Angel Chen est l’une des nouvelles créatrices qui montent : elle a fait partie en 2015 du top 5 des designers diplômés de l’année du magazine iD et a été élue la même année designer la plus prometteuse au Fashion Scout à Londres. Non seulement ses créations sont vendues chez Urban Outfitters ainsi que par le très pointu concept-store Excelsior Milano, mais elle enchaîne les collaborations avec Khiel’s ou encore Airbnb. Bref, depuis trois ans, la jeune Chinoise connaît un succès qui ne se dément pas.

Un succès qu’elle doit à des collections toujours audacieuses où règne l’opulence. Après ses kimonos fluo et ses pantalons à facettes la saison dernière, elle a présenté la semaine dernière sa collection Modern Tribe, véritable ode aux sous-cultures et aux tribus. Elle fait ainsi se rencontrer imprimés tribals d’Afrique et culture club, Occident et Extrême-Orient,  tout en gardant comme cible la jeunesse. La créatrice propose un vestiaire mixte et un univers destiné avant tout à cette jeunesse ultraconnectée qui a soif de mode.

Xuzhi Chen

Parrainé par Giorgio Armani en personne, ce jeune Chinois de 24 ans présentait sa collection pour la première fois à Milan. Diplômé de la Central Saint Martins à Londres en 2014, il a fondé sa marque dans la foulée mais n’avait encore jamais présenté de collection lors d’une Fashion Week. Xuzhi Chen a séduit par sa technique, se montrant capable de transformer chaque pièce en œuvre d’art.

Pour sa première collection, le designer a choisi des créations féminines mais déconstruites : des tailleurs avec des franges en denim brut, des robes faites de milliers de fils ou encore de superpositions de patchs en jean. En lice pour le prix LVMH en 2016 et après le succès de son premier défilé, il est déjà promis à une belle carrière.