Pendant ce temps-là à la Copa América…

Pendant ce temps-là à la Copa América…

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Par Antoine Bonnet

Publié le

Si toute l’Europe a les yeux rivés sur l’UEFA Euro 2016 ™, le continent américain savoure le centenaire de sa plus prestigieuse compétition.
Pour son centenaire, la plus grande compétition du continent américain a vu les choses en grand avec un plus grand nombre de participants (16 pour cette édition contre 12 les années précédentes) et des rencontres à travers tous les Etats-Unis. Mais si les ambitions sont grandes, l’organisation n’en est pas moins laborieuse.

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Le poids d’une organisation

En effet, cette édition regorge de petits couacs qui laisseront certainement un goût amer à certaines sélections. À commencer par l’Uruguay qui a disputé son premier match à Phoenix, dans le Sud-Ouest du pays, avant d’affronter quatre jours plus tard le Venezuela à Philadelphie, au Nord-Est donc, pour jouer le dernier match de son tournoi à Santa Clara, à nouveau dans le Sud-Ouest du pays de l’Oncle Sam. Avec deux défaites, la Celeste est d’ores et déjà éliminée de la compétition mais au-delà des résultats médiocres et des kilomètres avalés (plus de 8000 en moins de 12 jours), c’est bien son premier hymne national qui restera en travers de la gorge des coéquipier d’Edinson Cavani…


Une belle bourde puisque même si Diego Godín a tenté de caler ses paroles sur cette instru hasardeuse, il s’agissait en réalité de l’hymne chilien. Puisque qu’on en parle, la Roja a vécu le même type de mésaventure avant son match d’ouverture face à l’Argentine. Les yeux fermés et en pleine osmose avec leur public, les hommes de Juan Antonio Pizzi ont vu leur concentration perturbée par une chanson de… Pitbull !

Quand ça veut pas…

(Ndlr : Le rouge et le vert ont été inversés sur le drapeau bolivien dans un stade plein à craquer)

Des stars pas forcément au rendez-vous

Entre blessures, choix d’entraîneurs ou sanctions, cette édition de la Copa América est tout comme l’Euro marquée par l’absence de certains grands talents. David Luiz, Thiago Silva, Marcelo, Guarín, Tévez, Keylor Navas ou Dybala pour ne citer qu’eux… Difficile à gérer pour nos petits cœurs d’amoureux de ballon rond. Et même s’il a été sélectionné avec l’Uruguay, Luis Suarez pourrait être ajouté à cette longue liste puisque trop juste physiquement, il n’a pour le moment pas disputé la moindre minute de jeu avec les siens. Compétiteur et caractériel, l’attaquant barcelonais a forcément du mal à se faire une raison.

Heureusement, un génie devrait s’installer dans le onze argentin au fur et à mesure de la compétition. Celui qui en un crochet soulève tout un stade, même la tribune presse (on te voit Omar da Fonseca), celui qui peut créer le décalage à tout moment grâce à sa vision de jeu et sa technique hors du commun… Vous savez de qui on parle, on pense bien évidemment au grand Javier Pastore. Mais en attendant que le futur meilleur joueur du monde fasse son trou avec l’Albiceleste, Tata Martino peut compter sur le retour de Leo Messi qui a disputé ses premières minutes de jeu face au Panama.
Entré pour la dernière demi-heure de la rencontre afin de se remettre en jambes, la Pulga est tout simplement repartie avec le ballon du match entre les doigts. Oui, un but toutes les dix minutes, c’est un ratio raisonnable pour le Dimitri Payet argentin, auteur d’un superbe hat-trick.


Mais la compétition pourrait surtout être l’occasion de découvrir des joueurs peu ou pas connus en Europe. Si on commence à connaître les petits gabarits mexicains, la grinta chilienne et les talents individuels de la team USA, le Colombien Marlos Moreno et le Péruvien Beto Da Silva par exemple, pourraient avoir la bonne idée de confirmer toutes les attentes placées en eux.
Loin de tous ces tracas, celui que tout le monde attendait préfère se préserver pour les Jeux Olympiques de Rio. Il en profite d’ailleurs pour faire ami-ami avec la star des Golden States Warriors Stephen Curry :

Ou taper la balle dans le jardin de son poto Justin Bieber :

Voilà qui devrait ravir Dunga, le coach de la Seleção…