Finalement, le premier centre de loisirs sur la marijuana n’ouvrira pas en 2015

Finalement, le premier centre de loisirs sur la marijuana n’ouvrira pas en 2015

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Par Mathieu Piccarreta

Publié le

Une tribu amérindienne a dû repousser l’ouverture de son centre de loisirs consacré à la marijuana. Elle avait l’intention de l’inaugurer avant le Nouvel an. 

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Dans la petite ville de Flandreau (Dakota du Sud), la tribu Santee Sioux veut ouvrir le tout premier centre de loisirs consacré à la marijuana… Une sorte de Center Parcs pour les gens défoncés. La tribu – composée de 400 Sioux – avait l’intention d’ouvrir ses portes avant le Nouvel an car le ministère de la Justice américain a autorisé les tribus amérindiennes à faire pousser de la marijuana sur le sol américain, même dans les Etats où cette drogue n’est pas encore légalisée.

Cette dérogation a réveillé l’esprit entrepreneurial de la tribu Santee Sioux, qui est déjà à la tête d’un bon nombre d’affaires prospères dans l’Etat. Ils espéraient que ce centre de loisir leur apporterait 24 millions de dollars par an. Mais ils ont dû retarder leurs plans.

La tribu a suspendu la récolte de la marijuana, ses services de distribution et a détruit ses récolte existantes car ils redoutaient un raid du gouvernement fédéral. Anthony Reider, le président de la tribu Santee Sioux, a expliqué à The Associated Press qu’ils avaient débattu pendant trois semaines, mais que les autorités n’acceptaient toujours pas qu’ils vendent de la marijuana à des personnes non-amérindiennes.

30 variétés d’herbe

Si le projet est encore en suspens pour le moment, Anthony Reider espère toujours construire son centre de loisirs et il assure qu’il se fera en toute légalité. Dans cet espace dédié aux amateurs de marijuana, il y aura un fumoir, une boîte de nuit, des restaurants, et peut-être des machines à sous. Il sera strictement réservé aux adultes, donc dites adieu à Mickey Mouse et compagnie (cependant, ce ne sera heureusement pas comme le Dismaland de Banksy).

La tribu espère également qu’une part des bénéfices de ce centre de loisirs – où il sera également possible d’acheter de l’herbe – sera utilisé pour financer un centre contre les addictions.

De la “colle Gorilla” au “fromage bleu”, les nombreuses variétés proposées devraient satisfaire tout le monde. Mais les clients ne pourront pas embarquer leur herbe à l’extérieur du parc : chaque produit vendu sera marqué d’un code barre afin que sa trace ne soit pas perdue. Une fois récoltée et traitée, l’herbe mise dans des paquets de un gramme et vendue entre 12,50 et 15  dollars, ce qui correspond à son prix sur le marché noir.

Traduit de l’anglais par Hélaine Lefrançois

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