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À la découverte des stars du “dark drawing” sur Instagram

À la découverte des stars du “dark drawing” sur Instagram

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Par Alice Gautreau

Publié le

On s’est intéressés à la tendance du dark drawing sur Instagram et on vous a concocté une petite sélection d’illustrateurs fascinés par le cosmos, l’érotisme et la mort.

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Le dessin noir, ou dark drawing, est une branche du courant dark art qui consiste à dépeindre et à mettre en valeur l’obscur, le sombre, le négatif. On a choisi de vous présenter sept dark artists qui sévissent sur Instagram : Henn Kim, Broken isn’t Bad, Regards coupables, Safia Bahmed-Schwartz, Skvllpel, Beebosloth et A Darker Shade.

On reconnaît le dessin noir à la prédominance du noir (évidemment), aux thèmes sombres abordés comme la mort, la dépression, la maladie, mais aussi l’érotisme, les relations amoureuses ou encore l’occultisme. C’est une tendance dont se sont emparés de jeunes artistes qui tiennent à assumer les coins les plus obscurs de la psyché humaine – mais avec poésie et dérision.

Solitude face à l’immensité de l’Univers

@henn_kim

Henn Kim est une artiste coréenne basée à Séoul. Elle crée des illustrations et des animations surréalistes des plus poétiques, en puisant son inspiration dans la nature et le cosmos. Des corps, souvent féminins, se mêlent à des éléments naturels et au ciel étoilé, ou encore à des objets du quotidien, produisant des associations inédites. Sa devise : “Prends ton cœur brisé et fais-en de l’art.”

Si tu apprécies son univers onirique, tu peux trouver des tirages numériques de ses dessins, des T-shirts et bien d’autres choses sur son compte Society6.

@broken_isnt_bad

Broken_isnt_bad, 28 ans, vit à Zagreb, en Croatie, où elle travaille comme graphiste. Dans ses dessins, elle associe des personnages féminins avec le cosmos. Sur son compte Instagram, chaque dessin est accompagné d’une citation : l’un complète l’autre et lui permet de communiquer un message fort et spécifique à chaque fois. Comme elle l’affirme elle-même : “J’essaie d’apporter aux gens un certain réconfort dans leurs moments difficiles, leur faire se rendre compte qu’ils ne sont pas les seuls à être brisés, tristes ou insatisfaits de leur situation actuelle.”

Elle est fascinée par l’astronomie, les constellations et la lune. Ainsi, toutes ses illustrations sont liées à l’espace, “au caractère infini de l’Univers, en écho à la richesse du monde intérieur de tout un chacun – rêves, pensées et idées que nous portons tous en nous-mêmes et qui sont illimités et inépuisables.” Sanda souhaite apprendre à tatouer dans un futur proche. En attendant, elle est toujours ravie de voir des personnes se faire encrer ses illustrations.

L’érotisme dans la peau

@regards_coupables

Regards coupables tient à conserver une part de mystère et donc son anonymat, comme il l’a expliqué dans une interview spéciale pour Konbini. En tout cas, on sait que c’est un Parisien de 29 ans qui exerce aussi le métier de graphiste et de directeur artistique.

À la base fasciné par le tatouage old school et son lot de crânes et de roses, il a fini par s’épanouir dans le dessin érotique et trouver son propre style, caractérisé par un trait fin, un tracé habile et des aplats noirs. Ses illustrations se concentrent sur le plaisir féminin, qu’il évoque avec douceur et sensualité.

Regards coupables encre ses créations dans la peau de ses amis, mais il reçoit aussi beaucoup de photos de personnes s’étant fait tatouer ses dessins. Du coup, il a créé un second compte Instagram dédié à ce support. Pour les pins, les T-shirts ou encore les planches de tattoos temporaires, tu peux te rendre sur sa boutique.

@safiabahmedschwartz

En plus de dessiner et d’écrire tous les jours, Safia Bahmed-Schwartz tatoue, fait de la musique, de la vidéo et édite des livres. Basée à Paris, cette artiste hyperactive de 31 ans est obsédée par la couleur noire :

“Je n’aime que le noir et blanc. Pendant longtemps, je ne me suis habillée qu’en noir. Le noir est une obsession de la simplicité, […] et puis j’aime l’encre de Chine, le fusain, les stylos Bic noirs, toutes ces matières noires qui peuvent en image signifier des choses différentes.”

Selon Safia, le désir est une notion aujourd’hui faussée par le porno. Elle tient donc à montrer sa propre vision du désir, une version érotique qui met en valeur les fantasmes et les souvenirs. Sur Instagram, elle aime que ses dessins soient “screenables et envoyables à quelqu’un qu’on désire, pour lui exprimer de l’envie ou en créer chez lui.”

La Faucheuse dans tous ses états

@skvllpel

Maze est un illustrateur philippin d’une vingtaine d’années, inspiré par son quotidien, les comics et la pop culture. Il met en scène des personnages intrépides à tête de squelette qui évoquent la figure de la Faucheuse.

Apparemment, la Mort fait super bien du skate et du BMX, et elle peut aussi avoir un corps de bombasse. En tout cas, elle porte souvent un sweat noir et un man bun, comme son auteur. Maze tatoue ses créations uniquement à ses amis proches, mais pour te consoler tu peux te procurer ses T-shirts ultra badass.

@beebosloth

Stan Osipov a 29 ans et vit à San Diego dans le garage de ses parents. Il dessine tous les jours et trouve son inspiration dans la littérature occulte, les jeux vidéo (Fallout 2, Arcanum) et les armes. Interrogé sur le caractère dark de son travail, il répond :

“Je ne pense pas que mon travail soit sombre. Je comprends que le thème de la mort puisse être perçu comme sombre, mais je ne vois pas les choses de cette façon. J’essaie de faire de la mort quelque chose d’humoristique.”

L’idée principale derrière ses dessins,“c’est qu’il faut se détendre et arrêter de prendre la vie autant au sérieux”. Stan ne tatoue pas, mais beaucoup de personnes lui demandent de créer des designs de tatouages, et il apprécie vraiment que ses dessins soient encrés pour toujours dans la peau des gens. Tu peux aussi lui acheter des goodies de la mort qui tue.

@adarkershade_

Derrière adarkershade_ se cache Jennifer Dubet, 36 ans, une Française installée à Londres depuis des années, directrice de production d’une marque de couture londonienne le jour, illustratrice la nuit. Sa créativité prend racine dans les aléas de sa vie personnelle et émotionnelle.

Elle a toujours baigné dans une esthétique assez dark faite d’ossements, de corps meurtris et de motifs floraux – on sent également l’influence du monde du tatouage. Elle a d’ailleurs commencé à graver ses œuvres dans la peau humaine depuis peu. Tu peux craquer pour des dessins originaux ou des impressions sur sa boutique en ligne.