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Guide des hashtags sur Instagram à l’usage de ceux qui les détestent et de ceux qui n’y comprennent rien

Guide des hashtags sur Instagram à l’usage de ceux qui les détestent et de ceux qui n’y comprennent rien

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Par Konbini

Publié le

En parallèle des célèbres #NoFilter ou #OutfitOfTheDay, le hashtag est un outil efficace de curation d’images sur Instagram.

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Avec plus d’un milliard d’utilisateurs au compteur, Instagram ne cesse d’asseoir sa puissance dans le paysage des réseaux sociaux. Plateforme privilégiée des adolescents selon un rapport de la banque d’investissement américaine Piper Jaffray, Instagram dicte souvent les codes du cool pour ses utilisateurs fétiches, anonymes, influenceurs et célébrités inclus.

Gare cependant à la généralisation facile : le réseau peut aussi être une mine d’or permettant de partager son travail photo ou de s’inspirer de celui d’artistes à travers le monde. Afin d’y voir plus clair dans le raz-de-marée visuel que peut devenir Instagram, un petit guide s’avère nécessaire.

Les hashtags, des tiroirs à passions

Difficile de conseiller de faire preuve d’originalité dans l’usage des hashtags, puisque l’idée même du mot-dièse, c’est justement de regrouper des images sous un terme générique. Ainsi, quand vous référencez vos photos sous un hashtag, songez qu’il faut que d’autres utilisateurs pensent à chercher ces mêmes mots-clefs. Exit donc les termes trop obscurs si l’objectif est de faire traverser les frontières numériques à vos images.

Cependant, l’abus du #NoFilter ou du #PicOfTheDay peut facilement noyer vos photos dans la masse. On leur préférera des termes plus ciblés. Adeptes de la photo argentique ? La communauté d’amoureux de la pellicule est grande sur Instagram et les variantes autour du sujet sont nombreuses. En font foi les récurrences des locutions #FilmIsNotDead, #FilmPhotography, #Analog, #IShootFilm ou le plus vindicatif : #BuyFilmNotMegapixels. D’autres communautés sont aussi présentes, notamment les adeptes de l’application de photo mobile Vsco avec les hashtags #Vsco ou #VscoCam, entre autres.

Les aficionados de photo indé peuvent étancher leur soif de découverte grâce à des hashtags tels que #ChasingLight, #SubjectivelyObjective, #SnappedAway #DocumentaryPhotography ou encore #ThisAintArtSchool pour les amateurs passionnés.

La plateforme permet aussi de voyager en un scroll grâce aux hashtags dédiés aux voyages ou aux découvertes urbaines et géographiques en tous genres, à l’instar des très populaires #Urbex #InstaTravel et #Travelgram. Chercher un nom de ville ou de pays donne aussi un aperçu d’un lieu donné à travers les yeux de ses habitants ou de voyageurs.

Les images d’un même photographe peuvent aussi être regroupées sous un même hashtag, tels #SebastiaoSalgado, #MartinParr, #RaymondDepardon ou #CartierBresson. Certains mettent même en avant leurs propres créations, comme nous l’expliquait Nikos Aliagas en vidéo : “J’ai inventé un hashtag en pensant que ça allait être la révolution, mais je suis peut-être le seul à le mettre, c’est #InstaNikos !”

De même, certains hashtags peuvent englober des tendances, des mouvements ou des thématiques particuliers, à l’exemple du #BodyPositive, du #FemaleGaze ou de la #BampiPose. Encore une fois, l’invention n’est pas prohibée et elle peut même permettre le rassemblement d’une communauté, comme nous le racontait le présentateur/photographe d’origine grecque :

“Il y a des hashtags dont je me souviens, quand je photographiais des gens pas connus, mais les gens de la vraie vie en Grèce, les pêcheurs ou les agriculteurs, les gens qui travaillent avec leurs mains et qui me fascinent – ces gens-là me fascinent. J’avais mis #ProudPeopleOfGreece : ‘Les gens fiers de la Grèce’. [C’était] à une époque où on disait pas mal de choses absurdes sur la Grèce. Et je me suis rendu compte que ma plus grande fierté, c’était de voir d’autres mecs, d’autres personnes, d’autres filles utiliser mon hashtag.”

Aujourd’hui, ce hashtag rassemble 363 publications.

Le mot-dièse, un outil fonctionnel souvent décrié

Malgré sa fonctionnalité, le hashtag est souvent déprécié. Augustin Trapenard et Marwa Loud jugent tous deux son usage indélicat. “Ah non, je suis nul sur Instagram mais j’ai encore un peu d’élégance : pas de hashtags”, déclarait le premier, tandis que la seconde affirmait : “Les hashtags, c’est souvent pour rire. Je mettrais une vidéo marrante, et après #Gênance par exemple, pas un truc pour être répertoriée dans les hashtags. Je ne suis pas une forceuse.”

Si certains les cachent à grand renfort de passages à la ligne, ou dans les commentaires, d’autres ne jurent que par les hashtags qui brillent par leur ironie (le hashtag #hashtag a été utilisé près de 19 millions de fois) ou leur originalité, à l’image des Naive New Beaters : “En fait il faut vraiment que tu aies un bon hashtag comme ça, on te dit : ‘Ah stylé le hashtag, c’est le meilleur que j’ai vu.’ Mais ça n’arrive pas souvent”.

Pourtant, aucun embarras à avoir. Comme toute autre chose, utilisé avec modération, le hashtag est très utile, notamment pour partir à la découverte de nouveaux talents et tendances visuelles ou pour partager son travail avec le plus grand nombre de personnes possibles.