Diana Ross : l’histoire fascinante de la diva suprême, qui fête ses 76 ans

Diana Ross : l’histoire fascinante de la diva suprême, qui fête ses 76 ans

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© Michael Ochs Archives/Getty

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Par Maëva Carayon

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Née le 26 mars 1944 à Détroit, la jeune fille du quartier modeste Brewster avait déjà tout pour devenir "The Boss". Flash-back.

Un seul objectif : devenir LA star internationale. C’est cette ambition qui l’a guidée tout au long de sa vie. La déterminée et sensuelle Diana Ross commence sa carrière au sein du label Motown, aujourd’hui mythique. Un label dirigé par Berry Gordy, qui abritait sous son aile The Supremes mais aussi The Temptations, Stevie Wonder, Marvin Gaye ou encore The Jackson 5. Rien que ça. 

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Poussée par Berry Gordy et avec une ambition dévorante, Diana Ross avait tout pour devenir la star de la soul qu’elle rêvait d’être. Mais dans les années 1960, la tâche s’annonçait difficile pour une jeune fille noire et avec une voix jugée agaçante et nasillarde. Peu importe, rien ne pouvait l’éloigner de ses objectifs.

Dès ses premiers pas avec The Supremes en passant par sa carrière en solo, Diana Ross a su se faire sa place. Retour sur cinq moments forts de la vie intense et fascinante de la diva, devenue une légende de la soul, de la pop et du disco. 

© Michael Ochs Archives/Getty

Ses premiers pas avec The Supremes 

Avec The Supremes, à l’origine The Primettes, Diana Ross fait ses réels premiers pas dans la musique. Les trois amies originaires du même quartier de Détroit : Florence Ballard, Mary Wilson et Diana Ross décrochent leur premier contrat en 1961 à l’âge de 16 ans, sous le tout jeune (mais prometteur) label Motown, crée et géré d’une main de fer par le féroce Berry Gordy.

Réticent à l’idée de signer trois mineurs sur son label, Diana Ross ne lâchera rien, deviendra même sa secrétaire et quelques années plus tard son amante. Grâce à la ténacité de Diana Ross, The Supremes sera officiellement étiqueté Motown. Le premier succès tardera à venir, mais en 1964, grâce à leur tube “Where Did Our Go Love”, il sera massif et elles atteindront les 1 million d’exemplaires vendus. 

Le groupe battait tous les records. Parmi leurs plus grands succès, on pouvait également écouter “You Can’t Hurry Love”, “Baby Love” ou encore “Stop! In The Name Of Love”. Mais Diana Ross se démarque, occupe le devant de la scène et s’impose en tant que leader du groupe. En effet, la Motown considère que la voix de Diana est plus pop. Ce qui rendra jalouse son amie d’enfance Florence Ballard et provoquera son départ prématuré, pourtant initiatrice de la formation d’origine The Primettes. 

Elle sera remplacée par Cindy Birdsong et en 1967 le groupe deviendra même “Diana Ross and The Supremes”. En 1969, Diana Ross décide de quitter le groupe, afin de continuer son chemin en solitaire. Son départ signe la fin de l’ère d’un groupe qui a vendu des dizaines de millions de disques à travers le monde et qui est considéré comme l’un des meilleurs groupes de soul. The Supremes offrira alors leur dernière apparition télévisée en interprétant le titre “Someday We’ll Be Together”. 

À la conquête d’Hollywood 

En parallèle de la musique et de sa carrière en solo fraîchement commencée, Diana Ross part à la conquête d’Hollywood. Elle incarnera son premier rôle au cinéma, un exercice difficile où l’artiste doit s’identifier au personnage de la chanteuse de blues, Billie Holiday — allias Lady Day — pour le film Lady Sings The Blues, réalisé par Sidney J.Furie. Pour son rôle et son interprétation remarquable, Diana Ross obtient le Golden Globe de la meilleure révélation féminine et a même été nominée aux Oscars dans la catégorie de la meilleure actrice. 

Dans les années 1970, on peut également l’apercevoir dans deux autres films. Le premier en 1975, Mahogany, réalisé par Berry Gordy où elle joue une apprentie styliste. Le second en 1978 aux côtés de Micheal Jackson (dans le rôle de l’épouvantail), dans la réadaptation de la comédie musicale The Wizard of Oz (1939), The Wiz. Un rôle pour lequel la diva avait insisté pour jouer le personnage principal, Dorothy Gale, mais qui sera finalement un énorme échec et ne sera pas du tout apprécié du public. Il faudra par la suite attendre les années 1990 pour revoir la diva au cinéma. 

“I’m Coming Out” 

Depuis qu’elle a quitté The Supremes, Diana Ross, toujours sous le label Motown et poussé par Berry Gordy, ne chôme pas. L’artiste va débuter sa carrière en solo avec un premier album éponyme, Diana Ross, paru le 9 juin 1970 et porté par le tube “Aint No Mountain High Enough”. 

Avec ce projet, Diana Ross fait ses preuves en solitaire. En octobre 1973, l’album Diana & Marvin réunira les deux meilleurs interprètes de la soul de l’époque : Diana Ross et Marvin Gaye. Le projet vendu à plus d’un million d’exemplaires rencontre un franc succès. Un projet d’ailleurs difficile à enregistrer pour Diana Ross, qui, enceinte, ne supportait pas la fumée des cigarettes de Marvin Gaye en studio.

Au milieu des années 1970, une nouvelle ère s’apprête à pointer le bout son nez. Les styles musicaux changent et le disco arrive. En 1976, elle confirmera d’ailleurs sa place dans ce registre, notamment avec son tube sensuel “Love Hangover”. Un titre qui lui permet de rivaliser avec une autre reine : Donna Summer. 

Après l’album The Boss paru entres temps en 1979 et qui signera officiellement son émancipation, Diana Ross va sortir le 22 mai 1980, l’un des meilleurs et des plus importants albums de sa carrière, le bien nommé Diana. La diva arrive avec un dixième projet brillant, plus que validé par le public et salué par la critique. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant que l’album rencontre un énorme succès, puisque ce dernier a notamment été produit par les membres du groupe culte Chic, Nile Rodgers et Bernard Edwards.

On y retrouve des titres devenus à ce jour emblématique tels que “My Old Piano”, “Upside Down” ou encore “I’m Coming Out”. Sur cet album, sorti sous son dernier record avec la Motown, la diva voulait faire quelque chose de spécial, se dévoiler et c’est réussi. Les titres et les paroles de ses chansons sont à l’image de sa vie tumultueuse, avec des hauts et des bas, comme dans son morceau “Upside Down”. 

Son amitié avec Michael Jackson 

Impossible de penser à Diana Ross sans Michael Jackson et vice versa. Leur première rencontre s’est faite dans les locaux de la Motown, lorsque Diana Ross brillait au sein des Suprêmes. Michael Jackson, lui âgé de 11 ans, commence tout juste sa carrière avec les Jackson 5 sous ce même label. 

Ce n’est d’ailleurs pas Diana Ross qui a repéré le groupe en premier comme le laisse à penser le premier album des Jackson 5, Diana Ross Presents The Jackson 5, paru en décembre 1969, — l’un des premiers gros succès du groupe — mais Bobby Taylor. En tout cas, c’est bien elle qui leur a offert leur première apparition télévisée dans l’émission The Hollywood Palace. 

Depuis toujours, Michael Jackson idolâtrait Diana Ross. Il l’imitait et voulait lui ressembler. Une imitation qui se ressent même dans le style musical de Michael Jackson, notamment pour ses petits cris empruntés à Diana Ross. Vous savez les petits “Aouw”. Le roi de la pop l’a considéré comme “une mère, une amante et une soeur, le tout réuni en une seule femme extraordinaire”.

Malgré une différence d’âge de 14 ans, ils entretiennent une relation amicale profonde, à tel point que l’on aurait même pu croire à une véritable histoire d’amour, mais ceci reste à prouver. En tout cas, les deux stars étaient très proche, des années 1970 jusqu’à la mort de Michael Jackson en 2009. Ces deux là étaient liés et avaient une complicité incroyable. 

“Ain’t No Mountain High Enough” 

Il n’y a pas de montagne in-atteignable. Des paroles d’un tube qui prennent aujourd’hui tout leurs sens. Car 60 ans plus tard, on peut dire que la jeune fille de 16 ans a accompli sa mission et est même devenue plus qu’une star internationale, elle est devenue une légende. Un statut de reine, confirmé par de nombreuses récompenses.

Deux étoiles sur le Hollywood Walk of Fame, une pour sa carrière dans le cinéma et la musique en 1982, la deuxième pour son parcours avec The Supremes en 1994. En 2016, Barack Obama lui remet la prestigieuse médaille de la liberté, pour sa contribution à la culture et à la paix. 

Des récompenses amplement méritées pour Diana Ross qui a eu un impact considérable dans le monde de la musique et a ouvert le champ de toutes les possibilités avec un charisme, une sensualité et une détermination impressionnante. Une carrière remarquable, impossible à résumer en quelques lignes, qui pousse à l’admiration. Diana Ross est l’une des dernières divas de la soul et du disco encore vivante. Un style inimitable et un état d’esprit inspirant qui font définitivement d’elle “The Boss”.

Joyeux anniversaire Diana Ross.