Deux étudiants ont inventé un laboratoire portatif alimenté à l’énergie solaire

Deux étudiants ont inventé un laboratoire portatif alimenté à l’énergie solaire

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Scientist in a laboratory

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Par Olanrewaju Eweniyi

Publié le

Aussi petit qu’efficace, cet outil révolutionnaire pourrait faire une énorme différence lors d’une prochaine épidémie.

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Lorsque le virus Ebola s’est répandu en Afrique de l’Ouest en 2014, il fallait parfois attendre cinq jours pour savoir si un patient était contaminé. Un délai problématique quand on sait que les premiers symptômes sont similaires à ceux de la malaria, ce qui rendait difficile la détection de la maladie, comme l’évoque Quartz.

Grâce aux laboratoires mobiles mis à disposition par des organismes internationaux, le processus du diagnostic a pu être accéléré de quelques heures. Mais cette crise a mis en avant le manque d’outils d’analyse qui sont efficaces tout en étant tout-terrain.

Lucas Lotter et Charles Faul, deux étudiants de l’université de Rhodes en Afrique du Sud, ont décidé de s’attaquer à ce problème. Ensemble, ils ont imaginé FieldLab, un laboratoire portatif alimenté à l’énergie solaire. Contenu dans une boîte de la taille d’une mallette, il est conçu spécialement pour mettre fin aux délais interminables de diagnostic en Afrique grâce à trois caractéristiques principales : il est abordable, mobile et solide.

Un outil beaucoup moins cher que le matériel habituel

Généralement, les laboratoires mobiles sont installés dans des containers ou à l’arrière de camions. Ils sont difficiles à déployer dans des zones où les routes ne sont pas praticables ou dépourvues de générateurs électriques suffisamment puissants.

Pendant l’épidémie d’Ebola, des laboratoires mobiles ont été mis au point pour faire face à la vitesse de propagation de la maladie. Composé de pièces en bois et de pièces imprimées en 3D, le FieldLab est une innovation qui permet de faire des tests dans des zones reculées sur tout le continent.

Malgré son apparence ultrabasique, FieldLab permet de faire de la biologie moléculaire dans des conditions difficiles, de tester des virus, des bactéries et des échantillons. On peut l’utiliser pour une analyse ADN, pour réaliser une centrifugation (un procédé qui sépare les fluides dans l’échantillon) et pour obtenir une analyse visuelle des résultats.

Le kit sera mis en vente en 2018 pour environ 1 270 euros, soit un dixième du coût habituel du matériel de laboratoire. Des modifications et des options peuvent être ajoutées au modèle de base pour un peu plus de 600 euros. Cette initiative est soutenue par le gouvernement sud-africain, l’Unicef et d’autres organismes humanitaires.

Traduit de l’anglais par Sophie Janinet