10 % des médicaments dans les pays en développement sont faux ou de qualité inférieure

10 % des médicaments dans les pays en développement sont faux ou de qualité inférieure

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Par Olanrewaju Eweniyi

Publié le

Un problème qui vient s’ajouter à celui de la pénurie de soins.

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Comme si l’accès aux soins n’était pas assez difficile comme ça pour les pays en développement, une nouvelle étude révèle que les médicaments auxquels les patients les plus pauvres ont accès peuvent parfois être dangereux pour leur santé. En effet, le 28 novembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un rapport montrant que 1 médicament sur 10 circulant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire était soit de qualité inférieure, soit carrément falsifiés.

Ces nombreux médicaments de qualité inférieure se retrouvent notamment en Afrique. Depuis 2013, l’OMS a reçu 1 500 signalements de médicaments de qualité inférieure ou falsifiés, dont 42 % provenaient d’Afrique – les antimalariques et les antibiotiques tenant le haut du pavé. En Europe et dans les Amériques, la part de ces médicaments s’élève à 21 % (contre 6 % pour la Méditerranée orientale et 2 % pour l’Asie du Sud-Est).

D’après la London School of Hygiene and Tropical Medicine, en Afrique subsaharienne seule, environ 116 000 décès seraient dus à de mauvais médicaments contre la malaria. Ces médicaments de contrefaçon entraîneraient des surcoûts d’un total de 35 millions d’euros.

Cela signifie qu’un grand nombre de personnes suivent des traitements n’ayant aucune utilité. Il s’agit d’un gaspillage d’argent énorme pour les individus et les organismes qui achètent ces produits. En outre, ces produits peuvent avoir des effets très graves allant même jusqu’à provoquer des décès, en affaiblissant le système immunitaire de ceux qui les ingèrent.

On aimerait vous parler d’une solution, mais en l’état on ne connaît même pas encore l’étendue des dégâts. Avant 2013, il n’existait pas de système de signalement global de ces faux médicaments. Les 1 500 cas signalés à l’OMS en quatre ans ne représentent donc qu’une fraction de ce fléau.

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