Aux États-Unis, un restaurant propose du lion au menu

Aux États-Unis, un restaurant propose du lion au menu

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Par Afifia B

Publié le

Du lion à point s’il vous plait

Le restaurant Taco Fusion cuisine du lion et c’est une foule qui enrage. La viande de la chaîne américaine proviendrait d’élevages locaux et elle est autorisée par le département américain de l’agriculture (USDA). Or, comme l’explique la Food and Drug administration (FDA) :

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Et le lion ne fait pas partie des espèces menacées. Autre détail, depuis que l’enseigne a ajouté la viande de lion à sa carte au mois de mai, ses recettes augmentent.
Interrogé par le New York Daily News, le responsable de Taco Fusion Brad Barnett a appuyé l’argument financier :

Sur un déjeuner classique, nous réalisons 400 à 500 dollars de ventes. Aujourd’hui, nous avons fait 1 450 dollars.

Défense des animaux et hic culturel

Non seulement ces plats à la viande cartonnent mais ils n’ont en outre rien d’illégaux. Cependant, ces considérations pèsent plume aux oreilles des associations qui craignent que cet engouement pour le lion incite au trafic d’animaux et pousse le lion dans la cage des espèces menacées.
Sans parler des consommateurs qui ont hurlé au dégoût en apprenant cette histoire de lion au menu. A propos de dégoût, nous criions il y a peu au scandale alimentaire après avoir découvert du cheval dans nos lasagnes. Mais la viande chevaline n’est pas interdite en France et beaucoup en consomment. Ce qui était scandaleux dans cette affaire de cheval à la place du boeuf, c’était la dissimulation; le fait qu’il y ait écrit “boeuf” sur la boîte alors même qu’elle n’en contenait pas ou peu.
Mais si être carnivore c’est manger de la viande, pourquoi s’écoeurer de manger du cheval ou du lion ? Pourquoi manger du boeuf plutôt que du chameau ? Sur quoi se fondent nos refus et nos choix de consommation si ce n’est de la culture qui nous façonne ? D’ici peu, nous mangerons des insectes et pourrons même, qui sait, apprécier le goût de noisette des vers de farine. A défaut de ne vouloir du cheval dans nos assiettes, nous ne pouvons pourtant pas en conserver ses oeillères.
Mais de là à faire du roi de la jungle le roi de nos assiettes, il y a un cap que toutes les sensibilités ne sauraient digérer.