Pen & Ink : des tatouages à travers des histoires

Pen & Ink : des tatouages à travers des histoires

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Par Florian Bardou

Publié le

« Life is a box of chocolates ». Un peu comme Tumblr d’ailleurs. Mais parfois, on tombe sur de véritables perles, comme celles de  Wendy MacNaughton et Isaac Fitzerald, deux illustrateurs américains basés à San Francisco. Il y a presque un an, une page s’ouvrait avec leur projet Pen & Ink. Des tatouages et leurs histoires.

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L’idée semble simple et le projet a cette touche d’originalité insoupçonnable : partager votre tatouage et l’histoire qu’il véhicule (Ink), mais de manière illustrée (Pen). Pour ses deux instigateurs, les illustrateurs Wendy MacNaughton et Isaac Fitzgerald, plus que le tatouage lui-même, c’est l’histoire de la démarche qui pousse les gens à se faire tatouer qui les intrigue.

Au point de vouloir partager ça et d’y prendre un malin plaisir :

Ça arrive tout le temps de voir des gens tatoués, mais on n’a jamais l’occasion d’entendre la raison de l’acte, ce qui les a inspirés avant de franchir le pas. Quand on choisit de dessiner une marque permanente sur son corps, il y a toujours une histoire derrière. Certaines sont très profondes et personnelles, d’autres sont très courtes et légères.

Et d’ajouter :

On a commencé ce projet pour partager les anecdotes qu’on a recueillies. On s’amuse bien.

Mais Pen & Ink, c’est aussi un projet collaboratif entre les deux artistes et la communauté des tatoués. Pour participer, il suffit de leur envoyer une photo de son tatouage et un bref descriptif anecdotique qui raconte le pourquoi du comment. Certains participants sont des amis de Wendy ou d’Isaac, d’autres des amis d’amis, des cibles potentielles rencontrées dans la rue. Enfin, il y a aussi des anonymes qui viennent des quatre coins du monde.

Parmi les histoires les plus originales, celle du tatouage d’un ex-leader de gang chinois réalisé en un mois dans la prison d’Etat Tehachapi en Californie avec les moyens du bord : un moteur de magnétoscope, une corde de guitare, une pièce d’échec fondue mélangée à de l’encre et du dentifrice. Ou encore le tatouage de Cassie Fritzen : deux colibris en souvenir de son fiancé, mort d’un cancer.

Tant qu’il y aura des tatouages et des histoires, les deux amis à l’initiative de ce projet Tumblr ont décidé de continuer l’aventure. Work in Progress donc. L’excellent travail graphique de Wendy McNaughton est également publié dans The Rumpus, dont Isaac Fitzgerald est l’éditeur. On n’aura jamais fait couler autant d’encre.