Ian Stevenson : art (pas) jetable

Ian Stevenson : art (pas) jetable

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Par Tomas Statius

Publié le

Ian Stevenson a fait des dessins sur des déchets mais son travail ne s’arrête pas là. Amincissement de l’art, personnages enfantins. Ça fait sourire et c’est plutôt pas mal. 

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Après des études d’illustrateur, Ian Stevenson en a eu assez : de s’exprimer sur un seul support, de voir son expression limité par un carcan trop lourd. Alors il a affiné son style pour tendre vers un minimalisme presque enfantin. Comme une rébellion ou la prise de conscience que l’essentiel est ailleurs. Deux ou trois traits, peu de couleurs ou de fioritures dans son style, il dessine le monde, ses émotions presque comme ça lui vient. Sans se prendre la tête, en s’inspirant des jouets, comme il l’avance dans sa biographie.

Puis l’abandon de l’ordinateur. Parce que le dessin c’est pas ça. Se limitant à l’utilisation presque exclusive d’outils physiques, il fait appel (on le suppose) à l’outil informatique seulement pour peaufiner ses créations. Ou juste quand il n’a pas le choix (quand il fait des vidéos par exemple).

Alors, en 2008, dans le cadre d’un documentaire sur la web-TV Current TV, l’artiste a eu l’idée de faire des dessins sur des déchets. Pour donner un autre visage à des “paysages urbains” qui paraissaient abandonnés. De là est née la série encore en cours, “Rubbish Art”.

Et de “l’art du déchet”, le Britannique ans n’en fait plus depuis 2011. Il est passé, comme beaucoup d’artistes actuels, à la réalisation de grands formats, simples graphiquement, frappant par leur message comme pour contrecarrer l’omnipotence des annonces publicitaires. Ou à des pièces minimalistes interrogeant bien souvent la pertinence des orientations du monde de l’art aujourd’hui. Ou à l’intégration de “murs” dans un lieu d’exposition (dans le milieu on appelle cela des “techniques mixtes”). On fait le tour du bonhomme et de son travail ?

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