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Burning Man : le dernier temple hippie

Burning Man : le dernier temple hippie

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Ils sont contents, ils sont déguisés, ils sont sous MDMA : bienvenue à Black Rock City. (Crédits : )

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Par Théo Chapuis

Publié le

Le Burning Man 2013 se tient du 26 août au 2 septembre. L’occasion de vous rappeler la teneur de ce festival mythique où le mot “alternatif” signifie encore quelque chose.

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Le plus gros festival hippie au monde commence ce week-end. Son nom, vous le connaissez forcément : il s’agit du mythique Burning Man. Initialement créé en Californie par une vingtaine d’individus, cet évènement devenu gigantesque accueillerait pour sa 27ème édition près de 70.000 personnes selon le Daily Mail.

Les raisons d’un tel engouement ? Le désir de recréer, le temps d’une semaine, une grande fête païenne moderne qui comporte son lot de créations artistiques, d’interactions sociales, d’expérimentations de substances, de déguisements fous, de véhicules mutants et… la crémation festive du mannequin géant, le Burning Man (himself), symbole ultime du festival.

10 principes pour une semaine d’utopie

Burning Man a déménagé dès son édition de 1990 dans la ville temporaire de Black Rock City, Nevada. Là, la vie est fixée selon les principes fondateurs du festival, résumés en quelques mots ci-dessous :

  • L’inclusion radicale. Chacun est libre de participer à Burning Man, qu’il soit Américain ou non. À sa charge de pourvoir à ses propres besoins et de respecter le règles du lieu. Tout le monde est le bienvenu.
  • La pratique du don. Ou encore le gifting. Le festival encourage les burners (festivaliers) à donner autour de soi, sans compter recevoir des biens de la même valeur. À ne pas confondre avec un système de troc, qui suppose d’évaluer les objets/denrées échangées afin d’en tirer le meilleur avantage possible – ce qui est capitaliste, donc mal.
  • La décommercialisation. Burning Man, en tant que festival alternatif, tient à empêcher le plus possible toute publicité, toute promotion et tout transfert d’argent. Du moins, autant que faire se peut. Aussi, les billets du festival sont payants ainsi que quelques produits comme la glace (il fait très chaud), le café, l’essence…
  • L’auto-suffisance radicale. Le festival se tient en plein milieu du désert du Nevada. Pourtant, chaque burner est supposé pouvoir subsister à ses propres besoins tels que eau, nourriture, vêtements appropriés et abri. En clair, le Burning Man ne vous offre que les toilettes.
  • Expression de soi radicale. En parallèle, le festival incite chaque participant à s’exprimer au maximum. Que ce soit à travers des oeuvres d’art, des dessins, de la musique, du bricolage automobile ou – pourquoi pas ? – de la pâte à sel. Vous ne vous sentez pas une âme d’artiste ? Venez tout nu et faites croire à tout le monde que votre apparence tient dans une démarche artistique très pensée.
  • Effort en commun. Burning Man se veut une communauté. Aussi, il encourage au maximum les espaces publics, formes d’expression artistique et méthodes de communication interactives.
  • Responsabilité civile. Ça, pas besoin de vous le traduire : chacun est responsable de ses actes et doit se soumettre aux législations locales, fédérales et de l’État. En tout cas, en principe. Chaque année, la police et les Black Rock Rangers (sorte de service d’ordre local) sillonnent Black Rock City. Chaque année, des centaines de personnes sont arrêtées par les autorités.
  • Ne pas laisser de traces. La défense de l’environnement est l’une des causes majeures soutenues par l’esprit Burning Man. Ainsi, chaque burner est tenu de laisser l’endroit dans l’état dans lequel il l’a trouvé afin de ne pas répercuter les traces du festival sur l’environnement.
  • Participation. “c’est par des actions qui ouvrent le cœur que nous rendons le monde réel” : c’est l’une des étranges devises du Burning Man. Les festivaliers sont fortement encouragés à travailler, à jouer, à expérimenter lors de leur séjour à Black Rock City.
  • Culture du moment présent. Ressentir, dans le moment présent, une expérience immédiate, au-delà de toute posture intellectuelle. On vous laisse méditer là-dessus.

Les hippies vus du ciel

Si vous avez découvert les principes du Burning Man en lisant ces quelques lignes, vous avez compris pourquoi il était le plus grand festival de hippies du monde. Pour vous rendre compte de l’étendue de cette manifestation qui aurait coupé le sifflet à Jimi Hendrix lui-même, visitez donc virtuellement le festival grâce à Google Maps en suivant ce lien.

Cette vue vous permet de vous rendre compte de l’organisation savamment pensée de la ville, construite autour du Center Camp Plaza, son centre névralgique et le Burning Man, son totem temporaire. Les rues sont nommées suivant l’ordre alphabétique (Airstrip, Biggie size, Consumer, Desiderata…) et les avenues traversantes sont intitulées selon le nom des heures de la journée.

France 5 au Burning Man

Au passage, sachez que lors de la saison 2013-2014 sur la chaîne France 5, le voyageur Antoine de Maximy proposera un épisode de sa célèbre émission J’irai dormir… à Burning Man. On a hâte d’y découvrir notre squatteur préféré évoluer au milieu des trips à l’acide, des zazous à poil et des véhicules mutants.

Ci-dessous, une vidéo du Burning Man 2012, filmée par un participant, vous donnera une idée de ce grand raout alternatif.

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Burning Man 2012

 Site officiel de l’évènement.

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