Les dix meilleurs films d’horreur selon Wes Craven

Les dix meilleurs films d’horreur selon Wes Craven

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Par Louis Lepron

Publié le

Retour sur les dix meilleurs films d’horreur selon Wes Craven.
Certains ont fait des cauchemars après avoir vu Freddy, Scream ou La Dernière Maison sur la gauche, trois morceaux incontournables du septième art option frissons. Mais quels films Wes Craven, leur réalisateur – qui a disparu ce 31 août, a-t-il visionné pour être à la source d’une carrière forte de 20 productions horrifiques ? Voilà un an, le site Daily Beast demandait au cinéaste une liste commentée de ses dix meilleurs films d’horreur, avec un certain amour pour les années 60.
Le réalisateur, né en 1939, semble avoir été marqué par des grands noms aussi cultes que Nosferatu de Friedrich Wilhelm Murnau, Psychose d’Hitchcock ou Blow-Up de Michelangelo Antonioni. On trouve aussi un Français parmi la sélection (Jean Cocteau pour La belle et la bête), le fantastique Ne vous retournez pas considéré par Time Out comme le meilleur film britannique de tous les temps, La Source d’Ingmar Bergman, le deuxième long de Polanski (Répulsion) ou encore la petite Rhoda de l’Américain La Mauvaise Graine.
Le top 10 :

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  • Ne vous retournez pas (1973) : “Il fait partie des films qui m’ont à la fois enchanté et effrayé”
  • Psychose (1960) : “La scène qui m’a le plus effrayé est celle qui se déroule en haut des escaliers, lorsque Martin Balsam, qui joue le détective, y parvient et il y a un cadre filmé de haut qui voit la mère – ou ce qui semble être la mère – sortir d’une pièce le couteau levé au-dessus de la tête, aller dans sa direction, lui planter des coups dans la poitrine et il est tellement surpris qu’il ne peut pas bouger” 
  • Blow-Up (1966) : “Même si je n’ai pas réalisé des productions aussi “stylisées”, [Blow-Up] est le genre de film qui m’a vraiment poussé à prendre la liberté, par exemple pour La Dernière maison à gauche, de proposer des visions macabres permises par le film en lui-même”
  • La Source (1960) : “J’ai trouvé ça éblouissant […] de voir que la vengeance est en elle-même l’assassinat de l’innocence des victimes, et comment ces dernières peuvent passer de l’état de personne normale à victimes puis à tueuses. Voilà une chose qui m’a fasciné
  • Répulsion (1965) : Répulsion fait partie de plusieurs films de Polanski qui m’ont influencé”
  • La belle et la bête (1946) : “Ce film est encore l’idée d’être proche de la folie et de la fabrique d’une réalité créée et remplacée par des choses surréelles”
  • La Guerre des mondes (1953) :”Ces choses [les aliens, ndlr] que l’on voyait à l’écran étaient sineuses, avec des têtes qui ressemblaient à celles de serpents, et elles regardaient les recoins d’une chambre afin de sentir la présence des humains. Je me rappelle avoir été totalement terrifé par ça”
  • Frankenstein (1931) : “Aujourd’hui, évidemment, par les standards que l’on connait, la portée du film s’est amoindrie, mais lorsque je l’ai vu à l’époque, c’était choquant de montrer un enfant mort, de voir une créature tuer un enfant”
  • Nosferatu le vampire (1922) : “D’après moi, Nosferatu, en tant que personnage, était tellement effrayant à regarder qu’il me paraissait impossible que ce pu être un acteur qui le jouait : il fallait qu’il soit cette sorte de monstre, cette créature vampirique”
  • La Mauvaise Graine (1956) : “C’est le délice de l’enfant diabolique, et je pense que [La Mauvaise Graine, ndlr] est tellement révolutionnaire et tellement anti-Américain dans le simple postulat qu’une gentille petite fille ne pourrait jamais être méchante”


Sur le site Daily Beast, Wes Craven précise qu’il n’avait vu aucun des films cités au cours de son enfance ou de son adolescence. En cause, une “famille qui était membre d’une église et qui pensait que les films n’étaient pas une bonne chose – ils pensaient qu’ils étaient l’oeuvre du mal – du coup je n’ai pas vu beaucoup de films avant que je ne sois parti du lycée”