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Voici les 21 films les plus attendus de 2021

Voici les 21 films les plus attendus de 2021

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Par Manon Marcillat

Publié le

Si 2020 a été une catastrophe pour le cinéma, 2021 devrait être à la hauteur de nos attentes.

Teddy

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En 2021, Teddy est attendu au tournant pour dynamiter le cinéma français. Vendu comme le premier film de loup-garou à la française, forcément, Teddy intrigue. Mais il est en réalité bien plus que ça.

Dans leur second long-métrage, au croisement du fantastique, de l’horreur, de la comédie, du drame et de la fresque sociale, les frères Boukherma revisitent la figure mythique du loup-garou à la sauce adolescent désœuvré d’une province tranquille et parviennent à incorporer dans cet ambitieux projet les thématiques de l’exclusion d’une certaine jeunesse et même le très actuel débat de la situation du loup en France.
Sans queue ni tête, ce loup-garou ? Pas du tout. Aussi décalé que sanglant, aussi osé que réjouissant, Teddy viendra, c’est sûr, perturber la tranquillité des villageois et spectateurs endormis. Pour redonner quelques couleurs à un cinéma de genre français presque inexistant, on devrait également pouvoir compter sur les sauterelles de La Nuée ou sur un certain Ogre, qui, comme Teddy, viendront semer le trouble dans les salles obscures en 2021.

Suprêmes

(© Gianni Giardinelli/Sony Pictures)

OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire

Luca

Chaque nouveau Pixar est un petit évènement et l’espoir de beaucoup d’émotions sur grand écran. Le magnifique Soul est venu illuminer la fin de l’année 2020 sans avoir eu la chance de connaître un destin à la hauteur de ses qualités dans les salles obscures. En 2021, nous devrions avoir droit, dans un tout autre registre, à Luca qui, on l’espère, pourra bénéficier d’une sortie en bonne et due forme.
Pour la troisième année consécutive, après En avant et Soul, Pixar continue de faire preuve d’ambition en nous livrant une nouvelle histoire originale. Après Brooklyn et l’au-delà, les studios nous amènent en voyage direction : la Riviera italienne.

(© The Walt Disney Company France)

Mais si l’on attend Luca avec tant impatience, c’est également en raison du seul et bref synopsis dont nous disposons, à savoir la promesse d’une histoire d’amitié masculine qui abordera le thème du passage à l’âge adulte au cours d’un été sur la côte italienne. Un résumé qui nous fait (légitimement) espérer un Call Me by Your Name version animée.
C’est le réalisateur italo-américain Enrico Casarosa, qui a déjà fait ses preuves avec La Luna, nommé à l’Oscar du Meilleur court-métrage animé, qui est aux manettes de ce récit très personnel.

The French Dispatch

Certainement un des films les plus attendus de 2020, The French Dispatch devient donc le film le plus attendu de 2021, si bien qu’il devrait retrouver d’office sa nomination en compétition officielle au Festival de Cannes. Et plus le film se fait attendre, plus il attise notre curiosité et notre impatience. Car ce dixième long-métrage, trois ans (si tout va bien) après L’Île aux chiens, a tout pour plaire au public français.

Le francophile Wes Anderson a réuni dans les rues d’Angoulême un casting XXL saupoudré de nombreuses petites têtes françaises. Aux côtés de Benicio del Toro, Adrien Brody, Tilda Swinton, Frances McDormand, Kate Winslet, Timothée Chalamet, Jeffrey Wright, Bill Murray, Owen Wilson, Elisabeth Moss, Edward Norton, Willem Dafoe, Saoirse Ronan et Christoph Waltz, on pourrait donc voir défiler sur le tapis rouge cannois Cécile de France, Guillaume Gallienne, Denis Ménochet, Félix Moati, Léa Seydoux, Lyna Khoudri, Mathieu Amalric ou encore Pablo Pauly. Quant à l’intrigue, l’affiche ou la bande-annonce, elles fourmillent de références à la culture française et d’hommage au septième art hexagonal.

Promising Young Woman

Certainement le projet le plus excitant de 2021, Promising Young Woman ne saurait laisser indifférent et devrait alimenter les conversations en 2021. Car sous un vernis pop rose bonbon et une reprise de “Toxic” très à propos se cache une implacable histoire de vengeance féministe fomentée par une Harley Quinn brisée.

Si l’on sent déjà souffler un vent de critiques déplorant le manichéisme, le manque de subtilité voire le caractère misandre du film, la caméra effectivement sans concession et la plume acérée d’Emerald Fennell nous font l’effet d’une baffe. Showrunneuse de la saison 2 de Killing Eve, elle a également su mener d’une main de fer sans gant de velours ce thriller noir piqué de rose.
Avec Promising Young Woman, Emerald Fennell entre, de force, par une autre porte pour dénoncer les violences sexuelles et, visiblement lassée, elle a décidé de ne plus s’embarrasser de pédagogie, préférant frapper un grand coup pour éduquer au consentement. Une vengeance vaut parfois mieux que de longs discours.

The Last Duel

Matrix 4

Mourir peut attendre

Les Vedettes

Comment je suis devenu un super-héros

Bon, on ne sait toujours pas à quoi ressemblera le planning final des sorties cinéma de 2021, l’agenda changeant en permanence face à l’évolution de la crise sanitaire. Si tout va bien, nous devrions avoir cette année le grand retour de Marvel et de DC Comics. Il faudrait, en croisant les doigts pour les fans du genre, compter sur Black Widow, Eternals et Thor: Love and Thunder d’un côté, et Suicide Squad et Black Adam de l’autre.
Et si, cette fois, le film de super-héros le plus alléchant ne venait pas de chez l’Oncle Sam ? Nous avons des raisons de penser, et d’espérer, que l’audacieux projet de Douglas Attal sera peut-être le plus intéressant. Les autres s’inscrivent dans une continuité, une mythologie, là où le Français essaie de raconter une nouvelle histoire. Celle où tout le monde peut être un super-héros, même Benoît Poelvoorde et Clovis Cornillac.

Ajoutez à cela Swann Arlaud en vilain, face à Pio Marmaï, Leïla Bekhti et Vimala Pons, et vous comprendrez que quitte à voir un film de super-héros cette année, ça vaut la peine d’essayer d’être chauvins pour une fois.

Kaamelott

Le fan club le plus relou de France, et les moins aficionados qui apprécient le travail d’Alexandre Astier, auront de quoi se mettre sous la dent cette année. Douze ans après la fin de la géniale série Kaamelott, le film concluant l’histoire devrait enfin sortir en salles.

On n’y croyait plus, mais ce vieux leitmotiv sous forme de blague voulant que le long-métrage ne sorte jamais est démenti. Reste à voir comment l’univers d’un monde que l’on voyait au départ par tranche de 3 minutes 30 pourra être exploité ici. Connaissant la minutie de son auteur, son casting XXL (le nombre de caméos s’annonce gigantesque) et l’ambition du projet, difficile de ne pas avoir hâte.

Last Night in Soho

Incroyable mais vrai

Il était une fois un couple, fraîchement installé dans une nouvelle maison, un pavillon dit tranquille, qui va découvrir qu’il réside quelque chose dans son sous-sol qui va “changer sa vie”. Non, il ne s’agit pas de Parasite, mais du prochain film de Quentin Dupieux.
Non sans vouloir comparer Bong Joon-ho à notre trublion français, l’idée de cet Incroyable mais vrai s’annonce intrigante. Déjà parce qu’il s’agirait d’un thriller. Et un thriller à la sauce Dupieux, on est preneur. Mais aussi parce qu’il s’agira des retrouvailles entre le cinéaste et Alain Chabat, qui seront accompagnés de Léa Drucker, Anaïs Demoustier et Benoît Magimel.


Sachant qu’en attendant de mettre la main dessus, nous aurons déjà eu en salles son nouveau film, Mandibules. Une double dose de Quentin Dupieux pour 2021, que demande le peuple ?

The Green Knight

Dune

Sound of Metal

Annette

Benedetta

Minari

Nomadland

Grand favori des Oscars, Nomadland aurait dû sortir le 30 décembre dernier, après s’être imposé dans les plus grands festivals d’Europe et des États-Unis, notamment grâce à la prestation de Frances McDormand dans le rôle principal. La comédienne incarne une sexagénaire qui a tout perdu suite à la crise économique. La fermeture de son usine l’encourage à entamer un long voyage à travers l’Ouest américain où elle trouve, pendant la période des fêtes, un emploi du côté des petites mains d’Amazon.

Réalisé par la sino-américaine Chloé Zhao, connue pour ses discours passionnants sur l’Amérique contemporaine et la place des femmes dans le cinéma, Nomadland pourrait ainsi clore une sorte de trilogie sur l’ouest de l’Amérique moderne, après avoir filmé le quotidien de manière quasi documentaire des Indiens (Les Chansons que mes frères m’ont apprises), puis celui d’un cow-boy vedette en perte de vitesse (The Rider), qui nous avait déjà happés. Tourné dans sept États pendant quatre mois, ce road trip intimiste des “van dwellers” regorge de plans somptueux qu’il nous tarde de découvrir sur grand écran le 24 mars 2021, si la pandémie le permet.