Voici les 15 films les plus attendus de l’été

Voici les 15 films les plus attendus de l’été

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Par Lucille Bion

Publié le

Spoiler : ça va être fou.


L’industrie du cinéma est en pleine pagaille, entre embouteillages des sorties, acquisitions des plateformes et sièges condamnés. Alors que les beaux jours reviennent et que les couvre-feux vont se lever, les places dans les cinémas vont se multiplier. Pour vous aider à y voir plus clair, on a répertorié les films les plus attendus de l’été. Et autant anticiper face à la canicule qui se prépare, il n’aura jamais été aussi bon de retrouver les salles climatisées.

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1. Minari – 23 juin


Prenez la grace de Steven Yeun, ajoutez-y la patte indé d’A24 et les gros moyens de Plan B (la boîte de production de Brad Pitt), et vous obtiendrez le très réussi Minari. C’est une histoire que l’on voit trop peu sur nos écrans, inspirée de la vie de son réalisateur et de sa famille d’immigrés coréens qui tentent de refaire leur vie dans l’Amérique rurale des années 1980. Et le film a tout raflé à Sundance, du Grand prix du Jury au Prix du public, gage de qualité.
Youn Yuh-jung a quant à elle reçu l’Oscar de la Meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation de grand-mère taquine, déconnectée et attachante, qui impressionne beaucoup son petit-fils. Son mémorable discours de remerciements devrait suffire à vous donner l’envie de courir au cinéma découvrir Minari le 23 juin.

2. Teddy – 30 juin

En 2021, Teddy est attendu au tournant pour dynamiter le cinéma français. Vendu comme le premier film de loup-garou à la française, forcément, Teddy intrigue. Mais il est en réalité bien plus que ça. Dans leur troisième long-métrage, au croisement du fantastique, de l’horreur, de la comédie, du drame et de la fresque sociale, les frères Boukherma revisitent la figure mythique du loup-garou à la sauce adolescent désœuvré d’une province tranquille et parviennent à incorporer dans cet ambitieux projet les thématiques de l’exclusion d’une certaine jeunesse et même le très actuel débat de la situation du loup en France.
Sans queue ni tête, ce loup-garou ? Pas du tout. Aussi décalé que sanglant, aussi osé que réjouissant, Teddy viendra, c’est sûr, perturber la tranquillité des villageois et des salles, endormis depuis trop longtemps. Pour redonner quelques couleurs à un cinéma de genre français presque inexistant, on devrait également pouvoir compter sur les sauterelles de La Nuée de Just Philippot ou sur un certain Ogre d’Arnaud Malherbe, qui, comme Teddy, viendront semer le trouble dans les salles obscures le 30 juin prochain.

3. Annette – 6 juillet


Film d’ouverture du Festival de Cannes, Annette aura l’honneur d’ouvrir les festivités, un an après l’édition avortée. Cette comédie musicale marquera aussi le grand retour de Leos Carax au cinéma, neuf ans après Holy Motors. Pour son premier jour en langue anglaise, il s’est offert notre frenchy Marion Cotillard ainsi qu’Adam Driver et Simon Helberg de The Big Bang Theory. La chanteuse Angèle a également été annoncée au casting, faisant ainsi ses débuts au cinéma après une brève apparition dans la série La Flamme.
Si autant d’éléments nous donnent l’eau à la bouche, le scénario n’en est pas moins attrayant. À travers une histoire d’amour extrêmement glamour, l’onirisme de Leos Carax va révéler la naissance d’Annette, “une fillette mystérieuse au destin exceptionnel.” Il est bien normal qu’on leur déroule le tapis rouge.

4. Black Widow – 7 juillet


On va enfin pouvoir découvrir Scarlett Johansson dans un film à l’effigie de la Veuve noire, aka Natasha Romanoff. La célèbre héroïne du MCU va nous faire découvrir son passé, avant les Avengers. La super-espionne russe va œuvrer contre une redoutable conspiration aux côtés de Yelena (Florence Pugh), Melina (Rachel Weisz) et Alexei (David Harbour), sa famille du Red Room, le centre d’entraînement des espionnes soviétiques.
Ce joli casting promet de grosses scènes d’action qui feront enfin revivre le genre du blockbuster, saupoudré de ses bons vieux pop-corns. Réalisé par la cinéaste Cate Shortland, ce thriller d’espionnage promet de réconcilier les spectateurs anti-Marvel avec l’empire du divertissement. Merci Scarlett.

5. Benedetta – 9 juillet


D’abord repoussé pour faire partie de la sélection de Cannes 2020, le film attend depuis plus d’un an que le festival se tienne. Aussitôt dit, aussitôt fait : le film très attendu de Paul Verhoeven a été annoncé en Compétition officielle pour la nouvelle édition. Le cinéaste a retrouvé sa muse Virginie Efira, qui jouait l’épouse un peu coincée dans son Elle, pour lui offrir un grand rôle de religieuse. L’actrice se glissera dans la peau de Benedetta Carlini, jugée pour son homosexualité et enfermée dans son couvent pendant 35 ans.
En reconstituant les décors du XVIIe siècle, Paul Verhoeven signe un film d’époque qui devrait faire écho à notre actualité, avec son sujet politique questionnant les droits des LGBTQI+. On murmure déjà, sur les planches de la croisette, que le film a toutes ses chances de nous éblouir.

6. Désigné coupable – 14 juillet


Voir un acteur français tourner dans de grosses productions américaines procure toujours une certaine forme de fierté. Mais quand il s’agit de l’excellent Tahar Rahim, dans un rôle poignant et impressionnant, aux côtés de Jodie Foster et Benedict Cumberbatch, dans ce qui est en l’occurrence un très bon film, il est logique d’attendre de pied ferme le projet.
Désigné coupable raconte l’histoire vraie de Mohamedou Ould Slahi (joué par notre Tahar Rahim national), un Mauritanien emprisonné à tort pendant 14 ans à Guantanamo. Un combat très compliqué, principalement mené par une avocate qui a trouvé l’affaire par hasard (incarnée par la grande Jodie Foster). Un drame très fort, qui a donné quelques nominations ici et là, notamment aux Golden Globes et aux BAFTAS, et qui méritera toute votre attention cet été.

7. Space Jam – 14 juillet


Nombreux sont ceux qui pensent que la Warner fait une terrible erreur en ressuscitant les Looney Tunes sur un terrain de basket, pendant que d’autres se réjouissent de voir LeBron James reprendre le flambeau. Vingt-cinq ans après les exploits de Michael Jordan et Pépé le putois en maillot, de nouvelles aventures sportives attendent Bugs et Lola Bunny.
Dans une animation en 3D très colorée, ce nouveau Space Jam promet d’être au centre de toutes les attentions. Du pain béni pour les fans de la première heure, qui se sont déjà offusqués de la désexualisation de Lola Bunny.

8. Kaamelott – 21 juillet


Douze ans après la fin de la cultissime série Kaamelott, le film concluant l’histoire va enfin sortir en salles. Sous la houlette d’Alexandre Astier, les preux chevaliers du roi Arthur nous promettent gags et humour dans un élan de nostalgie. Reste à voir comment l’univers d’un monde que l’on voyait au départ par tranche de 3 minutes 30 pourra être exploité ici. On pourra compter sur Alain Chabat, Géraldine Nakache, Antoine de Caunes et Jean-Christophe Hembert pour nous replonger en l’an 484, soit dix ans après la prise de pouvoir de Lancelot.

9. Old – 21 juillet


M. Night Shyamalan revient aux sources, avec un film fantastique horrifique. Abandonnant son excursion dans l’univers des super-héros, d’Incassable à Glass, il s’échoue sur une île et manipule la réalité.
En s’appuyant sur nos plus grandes hantises, le cinéaste ausculte l’isolement d’un groupe de touristes, prisonniers d’une plage. Sur place ils subissent un vieillissement anormal et sont victimes d’une horloge cosmique dont les aiguilles battent un temps qui se déroule différemment. Ce récit attrayant sera en plus servi par un casting cinq étoiles : Gael García Bernal (récemment vu dans le génial Ema), Vicky Krieps (Phantom Thread), Alex Wolff (Hérédité), Thomasin McKenzie (Jojo Rabbit) ou encore Eliza Scanlen (Les Filles du docteur March).

10. In the Mood for Love – 21 juillet


Pour attirer les spectateurs dans les salles obscures, les distributeurs misent également sur les ressorties de grands classiques. Parmi eux, La Haine, À bout de souffle et In the Mood for Love, le film romantique ultime de Wong Kar-wai, qui souffle sa 20e bougie cette année et s’offre une restauration 4K pour fêter l’occasion.
L’année 2021 signera donc l’opportunité unique de découvrir ou redécouvrir les aventures nocturnes de Mme Chan et M. Chow, qui trompent leur solitude ensemble dans la moiteur de la ville, sur l’envoûtante bande originale du Japonais Shigeru Umebayashi pour adoucir les mœurs.

11. The Suicide Squad – 28 juillet


On pensait que la Warner avait bazardé son univers DC il y a quelques années, les bouses se succédant sans laisser de répit aux fans. Et puis, l’espoir renaît. Un trailer d’un film Batman porté par Robert Pattinson nous fait rêver. Zack Snyder nous offre enfin la Justice League de ses rêves. Et même la Suicide Squad redeviendrait presque sexy.
Après un premier film foncièrement mauvais, voilà que la maison mère a fait appel à James Gunn, papa des Gardiens de la Galaxie sur grand écran, pour relancer entièrement la machine — en gardant le meilleur du premier volet, à savoir la géniale Margot Robbie en Harley Quinn.
En intégrant bien plus de personnages, avec un casting XXL (allant d’Idris Elba à John Cena en passant par Pete Davidson, Alice Braga ou même Michael Rooker) et un ton foncièrement plus léger et drôle, l’approche semble être la bonne. On y croit en tout cas.

12. The Sparks Brothers – 28 juillet


Vous ne connaissez peut-être pas le groupe de rock The Sparks, et c’est tant mieux car Edgar Wright est là pour vous éclairer. Le cinéaste, dont on attend patiemment le prochain film Last Night in Soho, cinq ans après Baby Driver, a décidé de faire un documentaire sur la formation américaine en attendant. Et oui, cela s’annonce excitant.
Déjà, parce qu’Edgar Wright. Parce que les interviewés sont divers et variés (de Flea des Red Hot Chili Peppers à Jason Schwartzman). Mais aussi parce que les deux trublions ont une carrière immense et méritent bien plus de reconnaissance. La parfaite paire avec Annette, le nouveau film de Leos Carax, qui usera d’une bande-son uniquement constituée de morceaux dudit groupe. L’été sera Sparks, nul doute là-dessus !

13. OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire – 4 août


Évidemment que le retour d’OSS 117 est un événement, et sera un des films de l’été. Jean Dujardin renfilera le costard de l’espion le plus délicieusement nul de France, accompagné d’un jeune comparse incarné par Pierre Niney, dans une mission qui l’enverra en “Afrique noire”.
On imagine très facilement le lot de blagues, d’amalgames et de moments gênants à l’horizon. C’est un peu le charme de la franchise. Alors certes, on craignait le départ de Michel Hazanavicius, réalisateur des deux premiers volets, et l’arrivée de Nicolas Bedos pour le remplacer, mais qu’importe : OSS 117 reste l’une des meilleures comédies produites en France du XXIe siècle pour l’instant, et le deuxième était une franche réussite. Alors on croise les doigts pour ce troisième volet, en espérant que le charme et l’intelligence de la lourdeur soient toujours là.

14. Free Guy – 11 août


Une dose de Ryan Reynolds sur grand écran est toujours une nouvelle réjouissante. Et pour Free Guy, il sera entouré d’un casting cinq étoiles, avec notamment Jodie Comer et Taika Waititi, dans un film réalisé par Shawn Levy, de retour au cinéma, six ans après le troisième opus de la saga La Nuit au musée.
Reynolds y interprétera un personnage de faux loser et antihéros à l’autodérision acérée comme il les affectionne. Cette fois-ci, il ne sera pas un super-héros injurieux mais plutôt un employé de banque sans histoires, qui va découvrir qu’il est en réalité le personnage secondaire d’un jeu vidéo. Il va donc décider de s’extraire de sa condition pour devenir le héros de sa propre histoire, aidé des programmeurs Jodie Comer et Joe Keery pour mener à bien sa mission, tandis que Taika Waititi, le créateur de ce jeu hyperviolent, tentera d’empêcher ce “nice guy” de saboter ses plans.

Dans son trailer, l’équipe s’était amusée des aléas de planning créés par la pandémie et avait enregistré différentes annonces de sortie par précaution : “sortie prévue au printemps… a priori”, “un 4 juillet”, “avant ou après les prochains JO” ou “pour Halloween… mais pas celui que vous pensez”. Mais le 11 août 2021 devrait enfin être la bonne.

15. Candyman – 25 août


Prévu initialement sur les écrans le 12 juin 2020, Candyman, réalisé par Nia DaCosta et produit par Jordan Peele, sortira finalement le 25 août prochain. Remake du film d’épouvante de 1992, le film revisitera la légende de Candyman, le fantôme d’un fils d’esclave devenu artiste qui fut torturé en raison de sa relation avec une femme blanche. Sa main lui fut coupée et remplacée par un crochet puis recouverte de sirop pour attirer les abeilles. Toujours selon la légende, il terrorise désormais les habitants des quartiers pauvres de Chicago et apparaît lorsqu’on prononce cinq fois son nom face à un miroir.
Le producteur, désormais célèbre, portera donc une nouvelle fois à l’écran un film d’horreur moderne et engagé en détournant les codes pop. Cette fois-ci, c’est un “Say My Name” des Destiny’s Child particulièrement à propos qui a été remixé pour la bande originale de ce film qui nous intrigue.
Un article écrit avec Arthur Cios et Manon Marcillat